C’est une nouvelle manifestation des tapissiers et menuisiers en Guinée signalée ce mardi matin au quartier Dabondy, dans la commune de Matoto. Cette fois, ce sont les menuisiers et tapissiers qui décident de se faire entendre. Ils ont pris d’assaut la devanture du siège de la filière bois pour protester contre ‘’ le refus’’ de respecter les différents accords qu’ils ont signés pour le commerce du bois.
Interrogé par avenirguinee.net, Amara Touré, président de l’association des tapissiers et menuisiers de Guinée, s’est exprimé en ces termes : « Nous les artisans de Guinée, nous sommes presque oubliés. Si on ne fait rien, d’ici deux ou trois ans, il n’y aura plus d’artisanat en Guinée. La seule chose que nous demandons à l’Etat, les vendeurs de bois et le ministère de l’environnement, c’est de respecter leurs accords », dit-il. Et d’ajouter : « Nous avons organisé une manifestation qui nous a envoyé en Nzérékoré, on a fait 6 jours en brousse ; nous sommes venus à Conakry. Les menuisiers, la filière bois, les transporteurs, on s’est associé pour faire un accord. Alors, c’est cet accord qui a non seulement libéré le bois pour la consommation locale, mais aussi diminué le nombre de barrages pour le transport du bois », explique M.Touré.
A ce jour, à l’en croire, tous les accords signés ont été foulés au sol. Les barrages ont été une nouvelle fois érigés, ce qui, selon lui, leur coûte énormément.
« Nous nous demandons pourquoi tous ces barrages ? Pendant qu’à chaque barrage, chaque camion paie 500 mille francs guinéens. De Lola à Conakry, il y a aujourd’hui 12 barrages. Multipliez 500 mille francs guinéens par 12, cela donne combien ? Tout ceci est payé.
Jusqu’à présent le trafic du bois n’a pas cessé. Et, les accords que nous avons signés disent qu’il ne devrait pas y avoir ».
Plus loin, ce manifestant rappelle que cette manifestation des tapissiers et menuisiers en Guinée intervient après plusieurs démarches sans suite.
« Il y a de cela un mois, nous avons écrit au directeur national des eaux et forêts, à la directrice de SOGUIM ; nous avons envoyé une demande à madame la ministre de l’environnement, il n’y a pas eu de réponse. C’est pourquoi nous sommes sortis aujourd’hui.
Si on n’est pas entendus, nous allons fermer les ateliers », a-t-il lâché.
Approchés par la presse, les cadres de la filière bois n’ont pas communiqué.
A suivre…
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.net