Les responsables du groupe AMAFO-GUINEE et ceux de la télévision Kaback TV étaient face à un parterre de journalistes dans l’après-midi de ce vendredi 26 avril 2024. L’objectif de cette conférence de presse était de présenter le projet d’Amafo AGRI-TALENT, qui consiste à accompagner les jeunes porteurs de projets agricoles à travers une émission appelée Télérô diffusée sur la chaîne de télévision Kaback TV.
Dans son discours, le président Directeur Général du groupe AMAFO-GUINEE, Amadou Kourouma, a souligné : « L’idée d’Amafo-Agru-Talent est venue d’un constat. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis plus de quatre ans, j’accompagne des jeunes Guinéens dans la mise en place de leurs projets de développement personnel. Mais, il s’avère que ces accompagnements étaient réservés à une certaine classe ou à un certain nombre de projets qui variaient de 50 millions à 300 millions. Nous avons remarqué que non seulement cela ne bénéficie pas à un grand nombre de jeunes, mais aussi que les gens n’accordent pas beaucoup d’importance à ce que nous leur donnons », déplore-t-il.
Il ajoute : « Chaque fois que nous validons un projet et que nous donnons de l’argent, nous constatons que celui-ci est utilisé à d’autres fins. Après près de 4 ans, nous avons actuellement plus de 2 milliards 300 millions qui circulent sans que nous puissions les récupérer, avec des personnes en qui nous avions confiance. Nous avons donc pensé qu’à travers l’émission »Telero », nous pourrions atteindre un certain objectif. Au lieu de donner de 50 à 100 millions, nous allons désormais organiser une compétition entre les jeunes. Au début, nous commencerons avec deux jeunes par jour qui présenteront leurs projets agricoles ».
Quant au choix de l’agriculture parmi tant d’autres domaines, il explique ses motivations ainsi : « Aussi longtemps que nous ne luttons pas contre la famine dans notre pays, nous ne pourrons jamais parler de développement. Pour parler de développement, il faut être autosuffisant ; il faut également décongestionner Conakry. Vous constaterez que la capitale Conakry est tellement densément peuplée qu’il y a des jeunes diplômés qui n’ont aucun espoir de trouver un emploi. Pourtant, nous sommes tous originaires d’un village, nous avons des terres cultivables qui ne nous servent à rien parce qu’elles ne sont pas exploitées. Alors, nous nous sommes dit qu’en aidant un jeune diplômé sans emploi à réaliser son projet de développement avec une subvention non remboursable de 5 millions, et en le guidant avec l’aide d’experts, je crois que s’il est conscient, il pourra aider d’autres personnes dans un ou deux ans, tout comme nous l’avons aidé il y a deux ans. C’est l’objectif que se fixe AMAFO-GUINEE ».
De son côté, le coordinateur du projet, Souleymane Béréte, enseignant-chercheur, est revenu sur son rôle avant d’énumérer les critères de sélection.
« Mon rôle consistera à constituer une équipe chargée d’assurer la transparence dans la gestion des fonds alloués à chaque lauréat et de surveiller l’utilisation de cet argent. La transparence sera primordiale car la commission a déjà défini les critères de sélection. Ces critères sont valables pour tout concours axé sur l’entrepreneuriat.
Les critères incluent l’originalité, la pertinence et la faisabilité de l’idée, mais surtout, nous prendrons en compte l’impact sociétal et économique que votre projet aura ».
Mari Heleine, directrice commerciale de Kabac TV, a exprimé la satisfaction de leur média, remerciant par la suite le groupe Amafo-Guinée.
« Nous tenons à remercier M. Amadou Kourouma du groupe Amafo-Guinée pour nous avoir fait confiance pour piloter ce projet. Après le lancement, plusieurs personnes se sont inscrites, et aujourd’hui, nous avons une trentaine de jeunes inscrits ».
Ce projet, qui cible les jeunes de Conakry et des régions de l’intérieur du pays, vise à contribuer à la valorisation du secteur agricole en Guinée. En plus d’une subvention de 5 millions de francs guinéens, les lauréats bénéficieront d’un accompagnement technique par des spécialistes pour la mise en œuvre de leurs projets.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org