Alors qu’elles s’acquittent régulièrement de leurs taxes, les femmes vendeuses de fruits, en particulier celles des pastèques, ont exprimé leur colère ce mercredi au marché de l’aviation dans la commune de Matoto.
Devant les caméras, la présidente des femmes vendeuses des fruits au marché aviation, Aminata Touré, a déclaré : « Ici, nous n’avons pas de place non seulement pour débarquer nos fruits mais aussi pour les vendre. Des camions sont garés avec des fruits depuis hier, d’autres depuis 6h du matin jusqu’à présent, n’ont pas été débarqués faute de place. Nous avons effectué beaucoup de démarches auprès des autorités, notamment le maire de la commune de Matoto, pour avoir une place spécifique pour nous, mais jusqu’à présent, nous n’avons rien obtenu », dit-elle.
Ainsi, elle a ajouté : « Nous souffrons ici, alors que nous payons les taxes. Chaque camion pour débarquer, nous payons 100 000 FG et chaque jour, 1000 FG comme impôt. Nous avons fait assez de démarches auprès des autorités, notamment la gouverneure de la ville de Conakry, qui n’a pas accepté de nous recevoir, mais aussi auprès du maire de Matoto qui nous a aidé à avoir cette place ici. Mais nous sommes installés devant les vendeuses de légumes qui veulent que nous partions. Nos produits ne supportent pas la chaleur et nous subissons d’importantes pertes financières. C’est pourquoi nous demandons au président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, de nous aider à obtenir une place où nous pourrons vendre tranquillement ».
Moussa Camara, agriculteur, a exprimé ses regrets : « Depuis hier matin, je suis là jusqu’à maintenant, mon camion n’a pas été débarqué car il n’y a pas de place. J’ai investi beaucoup dans l’agriculture. Cette année, un sac coûtait 800 000 FG, maintenant après tout ce camion que vous voyez là, j’ai dépensé 5 millions FG comme transport. C’est une énorme perte pour moi ».
Mama Sayon Camara, détaillante de fruits pastèques au marché aviation, a également exprimé son inquiétude : « Nous sommes des détaillants ici, on prend les pastèques et on les revend au bord de la rue. Mais il n’y a pas de marché actuellement et surtout, on achète des pastèques qui sont déjà pourries car elles sont exposées au soleil ardent. Nous perdons beaucoup. »
Il faut noter que malgré plusieurs manifestations de ces femmes, jusque-là aucune solution n’est trouvée à leur réclamation.
À suivre…
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org