Dans l’intention de lutter contre les fraudes pendant les examens nationaux session 2022-2023, le ministre de l’éducation pré-universitaire, lors d’une rencontre récemment à Conakry, a annoncé l’installation des caméras de surveillance dans les salles des examens .Cette mesure annoncée par le ministre suscite de vives réactions.
Ce dimanche, le secrétaire général de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Education ( FSPE) a fait part de son appréciation vis-à-vis de cette annonce.
» Est-ce que les caméras de surveillance constituent pour nous une solution pour une question de transparence dans la gestion des examens nationaux ? On s’est posé la question encore. Nous nous sommes dit qui manipule ses caméras de surveillance, ce sont bien les hommes, ce sont les mêmes enseignants qui manipulent ces caméras de surveillance, ce sont ces enseignants qui surveillent, qui corrigent, qui transportent les copies des examens du centres des examens au centres de corrections, ce sont les mêmes surveillants, les mêmes enseignants qui corrigent. Alors, est-ce qu’il ne faudrait pas améliorer les conditions de travail? Parce que si nous prenons un exemple, dans le choix des enseignants sur les listes des surveillances, le bât blesse. C’est à partir de la d’abord où il ya une corruption qu’il ne dit pas son nom. Et, un surveillant qui paie 100.000 fg pour combien de francs guinéens après la surveillance ? Et un surveillant qui habite à Lansanyah qui surveille l’exemple de Gbessia imagine ,combien il va déployer comme transport? Imaginez-vous le problème de mobilité. Donc, l’ensemble de ces questions, nous nous sommes dit qu’un surveillant bien traité n’aura même pas peur de s’approcher à la corruption dans les centres des examens? Est ce que les centres d’examen qui abritent ces examens sont suffisamment équipés en tables bancs? Est ce que ces centres reçoivent l’équipement nécessaire pour le bon déroulement des examens nationaux ? L’ensemble de tous ces problèmes devrait être d’abord une préoccupation pour le système éducatif pour tous les acteurs du système éducatif.
Poursuivant, il dira que : » si nous trouvons solution à ces problèmes, je pense que ce que nous allons prendre pour acheter les caméras de surveillance, pourra nous servir davantage pendant ou après les examens. Par exemple, je veux parler de la rentrée des classes. Cela pourrait servir à l’achat des cahiers pour la préparation des enseignants, ça pourrait servir la dotation des enseignants des écoles en brochure programmes que les enseignants achètent au marché. Est ce que le gouvernement ne pourra pas aussi doter les enseignants en registres d’appel…? au lieu d’acheter les caméras de surveillance, il faut acheter des tables-bancs pour équiper les centres d’examens… »
Et de conclure, » quelqu’un qui a faim, on ne peut pas lui dire de ne pas corrompre . Jamais plus grand jamais on ne peut combattre la corruption dans un pays tant que ceux qui travaillent ne sont pas dans les conditions requises. Nous comprenons la bonne volonté du ministre, mais nous lui disons très respectueusement que mettre les caméras de surveillances dans les salles de classes, ce n’est pas mauvais. Mais, d’attendre d’abord parce que tant que les centres d’examens, qui doivent abriter les examens, tant que ces centres-là ne sont pas comblés en table-bancs.
Les conditions ne sont pas là, je vous le jure même si on met 20 caméras par salle de classe, ça va être même une source de motivation pour la corruption. Parce qu’ on ne peut pas dire quelque chose et faire son contraire.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981