En conseil des ministres ce jeudi, le gouvernement guinéen a pris la décision de limiter à trois mois le paiement des avances pour location des maisons en Guinée à usage d’habitation. Une décision tardive mais vivement saluée par des citoyens de Conakry.
Ce vendredi, la rédaction d’avenirguinee.org est allée à la rencontre de quelques-uns.
Rencontré au quartier Gbessia, dans la commune de Matoto, Aboubacar Traoré a indiqué que ‘’C’est une bonne chose qui va réconforter tout le monde. Mais, la première chose qu’il faut, c’est régler la fixation du prix des maisons. En Guinée, tous les jours les gens ne font qu’augmenter le prix de location des maisons en Guinée . En 1995 à 96, on payait 15 mille FG pour la location. Mais, aujourd’hui, une chambre-salon-douche se monte à 500 mille, 600 jusqu’à 700 mille. Et, vous savez que les gens ne travaillent pas, donc, si le conseil des ministres décide cela, nous ne pouvons qu’apprécier’’, dit-il.
A en croire cet homme, pour lutter contre la cherté de la location, il faudrait que le gouvernement fixe les prix en fonction des maisons.
‘‘Il faut aller au-delà de cette annonce et fixer les prix en fonction de chaque maison. Cela soulagera les citoyens parce que chacun saura le montant qu’il doit payer en fonction de chaque maison’’, souligne-t-il.
Dans le même ordre d’idées, cet autre citoyen a fait part de sa réjouissance liée à cette nouvelle.
‘’Je pense que ce n’est pas bien d’exiger à un locataire de payer une année d’avance. Nous sommes propriétaires de maisons, nous devons être indulgents envers les locataires. Donc, cette annonce est bonne. Nous attendons son application sur le terrain’’, affirme Kerfala Sylla.
Aboubacar Sidiki Camara, quant à lui, appelle l’Etat à créer une unité spéciale de police pour veiller à l’application de cette décision.
‘’ Je dirai que c’est une bonne chose. Je remercie le colonel Mamadi Doumbouya pour les efforts fournis. Donc, vouloir décider que l’avance pour les maisons ne dépasse pas 3 mois… On sait qu’il y a de ces propriétaires de maisons qui demandent jusqu’à deux ans d’avance. Vouloir régler, c’est une bonne chose.
Je dirai à l’État de mobiliser des agents pour le respect de cette décision’’, a-t-il lancé.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org