Le 1er mars dernier, les membres de l’association des menuisiers et tapissiers de Guinée étaient dans la rue pour protester contre la cherté du prix du bois. En grand nombre, au siège de la filière bois, ces manifestants protestent contre le non-respect du protocole d’accord qu’ils ont signé avec le gouvernement et la filière bois.
14 jours après cette manifestation, la rédaction d’avenirguinee.org s’est rendue aux côtés des membres de l’association des tapissiers et menuisiers de Guinée à Bonfi, dans la commune de Matoto.
Interrogé, le président de cette structure, Mr Amara Touré est d’abord revenu sur la dernière protestation. Déplorant le fait qu’une suite favorable n’ait pas été donnée à leur coup de Gueule.
<< Après notre manifestation, à notre siège à Dabondy Bas-fond, qui a eu lieu à cause du non-respect du protocole d’accord qui a été signé entre le ministère de l’environnement et développement durable et la filière bois, fort malheureusement, il n’y a pas eu de réaction de la part des autorités. Et, nous personnellement, on avait prévu de manifester cette fois-ci devant la filière bois. Mais, nous sommes en train de changer un peu le système’’, dit-il.
Poursuivant, il s’est exprimé sur la démarche qu’ils comptent entreprendre dans les prochaines heures avant une autre manifestation.
‘’Nous avons fait des lettres qui vont être déployées dans tous les départements ministériels. Notamment chez le premier ministre, le président de la République, le ministère de l’environnement, le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, le Haut Commandement de la Gendarmerie et celui de la sécurité. Ces lettres sont déjà faites. Donc, dès aujourd’hui, jusqu’à demain, nous allons ventiler ces lettres, dans lesquelles, nous avons dit que le protocole d’accord qui a été signé entre les deux parties, n’est pas respecté. On va ventiler ces lettres pour leur dire que si nous manifestons, nous manifestons pour une raison bien déterminée. Mais, pour le moment, on veut d’abord les informer’’, souligne ce menuisier.
Parlant de la cherté du bois, calvaire auquel ils sont confrontés, le président de l’association des menuisiers et tapissiers de Guinée fait savoir sa crainte.
‘’Si les choses continuent comme ça, comme vous l’avez constaté, il n’y aura plus de marché pour nous. Et, il aura le chômage chez les enfants ; il aura beaucoup plus d’abandon chez les enfants. Donc, c’est tout cela qui fait que nous craignons aujourd’hui.
Comme vous l’avez constaté, aujourd’hui, les gens préfèrent acheter les meubles importés en lieu de fabrication locale. Parce que, généralement, les meubles importés coûtent aujourd’hui moins cher que les fabrications locales. C’est cette crainte qu’on a pour le moment’’.
Pour discuter de cette protestation des menuisiers et tapissiers, une réunion est prévue ce mardi au siège de la filière à Dabondy.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.net
621269981