Pour contribuer au renforcement des compétences civiques et professionnelles dans les centres d’accueil des enfants, le Mérite International de la Jeunesse Guinée, en partenariat avec le ministère de l’action sociale, de promotion féminine, a organisé un atelier de formation ce mercredi, 02 mars, à Conakry. La rencontre, tenue dans l’enceinte de l’INRAP de Dixinn, a connu la présence de plusieurs directeurs des centres d’accueil des enfants en Guinée.
Au tour du projet dénommé » le mérite dans les Centres d’Accueil et les Orphelinats de Guinée « , l’objectif visé était d’échanger avec les directeurs des centres et de se pencher sur des questions liées à l’accueil des enfants dans les orphelinats.
Dans son discours, le coordinateur général, Ahmed Sékou Traoré a indiqué que : « Ce projet a été mûri par le mérite international de la jeunesse qui est un programme d’éducation non formelle des jeunes de 14 à 25 ans. Ce programme évolue dans la formation, l’encadrement et l’accompagnement socio-éducatif des jeunes », dit-il. Ajoutant : « Aujourd’hui, nous lançons officiellement un programme spécifique, un projet spécial dénommé « le mérite dans les centres d’accueil et orphelinats’’. C’est un souci majeur pour nous de discuter avec les directeurs, de voir ensemble quelle opportunité on peut avoir pour les centres de formation professionnelle, pour les centres d’encadrements, pour les centres d’accompagnements ; quel type d’encadrement et quel type de formation sociale pour nos jeunes ».
Représentant le ministère de l’action sociale, de la promotion féminine, de l’Enfance et des personnes vulnérables, Akoi Hector Guilavogui s’est réjoui de l’initiative. Soulignant ensuite qu’en « ce qui concerne l’accueil des enfants dans les centres, autrement dit le placement alternatif. Parce qu’il s’agirait des enfants qui sont privés de cette chaleur parentale et qui doivent donc bénéficier d’un placement alternatif.
Nous avons lancé, il y a quelques jours avec l’appui de notre cabinet, des réflexions tendant à faire en sorte que nos pratiques dans ce domaine s’améliorent. Les centres sont ouverts sur la base du volontariat, des gens, par leurs parcours, leurs vécus, se sont décidés à ouvrir les centres d’accueil et à y accueillir des enfants qui ont besoin malheureusement de cette chaleur maternelle, paternelle, mais qui ne l’ont plus.
Pour autant, le constat est que nous avons des difficultés liées à la prise en charge de ces enfants ; difficultés en terme juridique même dans la mise en place des centres, dans le fonctionnement des centres, et dans la prise en charge des enfants », martèle-t-il.
Et de poursuivre, Il a motivé les raisons de la présence du ministère auprès des organisateurs de cet atelier.
« Nous sommes donc en concertation avec ces centres pour voir dans quelle mesure nous pouvons faire l’état des lieux pour que chacun, dans son domaine et en tant qu’acteur de la société civile partenaires donc de l’État, comment on peut ensemble voir le problème et chercher à les résoudre progressivement. Nous sommes aussi préoccupés globalement dans le cadre de la protection de l’enfant, par l’amélioration de l’offre de service pour tous les enfants qui ont un besoin spécifique de protection. Cela voudrait dire que nous devrions travailler pour que toutes les alternatives et surtout communautaires puissent être mises en place pour que les enfants ne soient pas, même s’ils sont dans les centres, mais qu’ils ne ratent pas nos valeurs et nos coutumes. Ils doivent grandir en étant partie intégrante de notre société…C’est pour cela que nous avons approché ‘’le mérite international’’ qui a une expérience dans le cadre l’immersion communautaire, dans le cadre du transfert des compétences civiques et aussi surtout des compétences professionnelles ».
Présente au lancement de ce projet porté par le Mérite International de la jeunesse de Guinée, la fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata, Laurence Rouyer Camara a fait remarquer sa réjouissance d’avoir été parmi les centres d’accueil conviés à cette rencontre.
« J’apprécie particulièrement l’initiative parce qu’on parle de l’éducation ; c’est quand même l’avenir de tout un pays, de toute une nation surtout si ça concerne les enfants. Donc, je suis vraiment ravie du lancement du projet. Mais, j’attends qu’ils nous fassent des propositions d’accompagnement justement dans l’intérêt des enfants. Parce que franchement, nous ne sommes pas soutenus », a-t-il déclaré.
Il faut noter que le ‘’Mérite International’’ est une organisation fondée depuis le Royaume uni en 1956, représentée dans 141 pays et territoires dont la Guinée. Il a été adopté en Guinée en 1990 à la réunion des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.net
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