Dans le cadre de la promotion de la lecture dans les écoles guinéennes, la structure Kadiak communication a organisé ce mercredi, à Conakry, la 2ème édition du Salon de lecture. Placée sous le thème : « le livre au service du développement durable », cette cérémonie qui s’est tenue à la Bluezone de Kaloum a réuni plusieurs personnalités dont certains responsables des établissements venus des 5 communes de la capitale ainsi que des élèves de l’intérieur du pays.
Prenant la parole à cette occasion, la coordinatrice générale du SALEC a, devant les partenaires techniques et financiers, dressé un constat sur la question de lecture chez les guinéens.
En dépit du fait que la lecture soit « la nourriture de l’esprit », Kadiatou Kaba affirme que : « S’il est vrai que lire et écrire demeurent un besoin que nous avons tous, il est aussi important de ne pas perdre de vue, qu’à notre époque, avec les nouvelles générations, d’autres centres d’intérêt semblent nous en éloigner et distraire comme nos téléphones désormais au cœur de nos vies. Notre temps, notre énergie, notre attention, semblent ailleurs que dans les livres, les bibliothèques. Pourtant, la littérature est indispensable quand il s’agit de nourrir l’esprit, de façonner notre personnalité et parfois de construire notre âme et notre conscience profonde », a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, sur les fruits du salon de lecture, elle parle d’un bilan reluisant.
» En seulement deux éditions, 183 jeunes guinéens vivant sur le territoire guinéen ont au moins lu un livre. 57 jeunes ont au moins lu deux livres ; près de 3000 jeunes sont rentrés avec au moins un livre chez eux. Ces chiffres sont vérifiables car ces jeunes auxquels nous faisons allusion sont les participants et ou candidats du SALEC qui viennent des écoles ».
Convaincue de la pertinence de son projet pour l’épanouissement littéraire des jeunes du pays, Kadiatou Kaba, croit fermement qu’une vie est encore possible avec les « belles lettres ». Ce, en ignorant pas les « mutations et bouleversements dans nos meurs ». C’est pourquoi, poursuit-elle : « nous souhaitons que la jeunesse en soit la locomotive parce qu’elle est notre présent et notre avenir. C’est à elle d’assurer la relève des valeurs et des traditions de notre commune humanité. En s’appropriant des bienfaits infinis de la lecture et des immenses opportunités qu’elle offre, nos élèves, nos étudiants et nos forces vives deviendront plus aptes à s’assumer et pèseront davantage sur le destin de notre pays.
Une Jeunesse éduquée, cultivée est une jeunesse plus conséquente, plus responsable et capable du meilleur, cette jeunesse éclairée pour laquelle, il n’aura rien d’impossible. Le chemin sera long, c’est sûr, difficile et parsemé d’embûches. Mais, nous saurons tenir le coup avec la même détermination et le même engagement de contribuer de façon concrète à la qualification du système éducatif guinéen à travers ce programme qui s’étend sur 10 jours tous les ans », a-t-elle mentionné.
A noter que plusieurs activités sont programmées pour ces dix jours.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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