Pour exiger la libération des activistes Foniké Menguè et Cie, la levée du contrôle judiciaire contre des acteurs politiques, l’organisation d’un cadre de dialogue inclusif, le retour rapide à l’ordre constitutionel…, les Forces Vives de la Nation ont appelé à deux jours de manifestations dans le Grand-Conakry. Dans des quartiers de la haute banlieue de Conakry, des échauffourées ont été signalées entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. Les FVN parlent de 7 morts, des blessés et plusieurs arrestations.
Interrogé jeudi par un journaliste d’avenirguinee.org, le président par intérim de la » Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne » a déploré les cas de morts, avant de présenter ses condoléances aux familles éplorées.
« Il faut d’abord adresser les condoléances aux familles éplorées et dire que c’est une désolation pour moi. Même si c’est un mort, c’est déplorable. Les jeunes guinéens meurent pour défendre leurs idéaux », a-t-il dit.
Pour lui, les autorités de la transition et les forces vives devraient privilégier le dialogue pour décrisper la crise qui secoue le pays.
» En tant qu’ acteurs de la société civile, nous avons toujours dit de privilégier la table de dialogue. Tout ce qui se passe dans le pays, si on est autour de la table, on peut tout discuter. Il faut demander à tous ceux qui ne se comprennent pas ou qui pensent qu’il ne sont pas écoutés, de venir exposer leurs idées autour de la table. Nous estimons que c’est autour de la table qu’il faut tout régler. Donc, ce sont des sentiments de peines et de tristesses. Dès qu’on te dit qu’un jeune est mort, c’est une désolation pour le pays ainsi que sa famille. On ne peut pas se réjouir qu’il y ait 2 à 3 morts. Est-ce que cela détermine la réussite de la manifestation ?, je dis non. J’aurais bien aimé que la manifestation soit une réussite; qu’on sorte et qu’on rentre sans blessés ni morts. C’est cela une manifestation réussie pour moi. Personne ne gagne quand il y a des morts, c’est la Guinée qui perd ses braves fils », a-t-il martelé.
En ce qui concerne la forme de libération des activistes du FNDC sans aucune procédure judiciaire, cet acteur de la société estime que c’est une bonne chose si cela concours à la préservation de la paix.
» De mon côté, si c’est cela qui peut envoyer le calme et la quiétude, je conseille de continuer sur ça. L’objectif général c’est de vivre ensemble. Je souhaite que les procédures judiciaires continuent. Ceux qui sont en conflit avec la justice par rapport à des problèmes économiques et autres, qu’ils soient jugés; Que les innocents soient libérés, les coupables subissent les rigueurs de la loi, c’est cela la démocratie.
Les autorités doivent toujours continuer la main tendue, elles ne doivent pas se fatiguer. Si les guinéens estiment que la manière dont vous gérez n’est pas bonne, vous devez les appeler puis discuter avec eux. J’estime toujours que ça peut se régler autour de la table. Nos frères doivent venir accepter le dialogue », a-t-il lancé.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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