Les transporteurs routiers de Guinée installés depuis 2004 par le régime feu Général Lansana Conté, sur le site de Yimbaya Bougie, dans la commune de Matoto, sont menacés de libérer cet espace d’ici le 10 novembre prochain. Cette décision a été rapportée dans un courrier du Conseil Guinéen des Chargeurs, adressé à trois centrales syndicales.
Ce mardi, les responsables de ces trois centrales syndicales qui sont : la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers (CNTG), l’Unions Nationale des Transporteurs Routiers de Guinée ( UNTRG) et la Fédération Nationale Syndicale Indépendante (FNSI) ont tenu une rencontre avec tous les transporteurs évoluant dans cette commune. Il était question d’attirer l’attention du gouvernement de la transition, sur leur volonté de ne pas quitter les lieux.
Prenant la parole, devant une forte mobilisation des transporteurs, le coordinateur général des lignes interurbaines de la section syndicale de transport et mécanique générale de la CNTG de Matoto, Aly Bemso Sylla est revenu sur le but de cette rencontre.
« Aujourd’hui, on est venu juste faire une déclaration concernant la situation de ce site que nous occupions officiellement depuis 2004. Alors, en 2004, en tenant compte de la réalisation des travaux de la construction de l’Autoroute Fidèles Castero, l’Etat nous a demandé de libérer Madina. Officiellement on a obtenu ici par un arrêté ou les trois ministres de transport, ministre d’urbanisme et celui des travaux publics se sont concertés. Depuis lors, nous évoluons en promettant qu’ils vont faire ici en gare routière à dimension nationale et internationale », rappelle-t-il.
« Par surprise », poursuit-il, « la semaine passée nous avons reçu une correspondance en provenance du Conseil Guinéen des chargeurs nous disant qu’on doit libérer ici à parti du 10 novembre prochain. Pourtant, sans le syndicat du transport ou le transport précisément, on ne peut rien faire dans une nation. Le syndicat a donné l’indépendance à la Guinée, le syndicat a contribué pour le maintien de la paix de la quiétude.
Quand vous prenez l’exemple sur le grand marché de Matoto, on nous a affecté là-bas pour une période bien déterminée, d’ailleurs qui n’a pas été respectée. On a fait la gare routière, dès qu’il y a eu grandeur, finalement on a été chassé. Le stade Kabinet Kouyaté que vous voyez, c’est le groupe syndicat qui a aménagé à contrepartie où se trouve l’usine de Topaz aujourd’hui. On a perdu. Ici la même promesse s’est tenue. Vous voyez le centre hôpital qu’on est en train de construire, voyez le terrain-là qu’on a cédé, vous voyez d’autres constructions à côté qui évoluent, l’espace ne fait que réduire pour nous. Alors. On se pose la question, quand vous prenez Madina Matam en général, la gare routière qui est là-bas derrière la commune est privée. L’Etat gagne ou il perd ? C’est le syndicat qui gère et paie les factures. Quand vous prenez la grande gare routière qui est à Bambeto là, c’est privé. Vous prenez Matoto même là où nous sommes, quand vous allez les deux grandes gares routières, non seulement de la forêt mais aussi la gare routière de Kindia, sont toutes privées. Alors, pour nous les le syndicat, tout ce que nous fournissons pour l’Etat et tous que nous fournissons pour la population, regardez les différentes régions qui sont là pour le transport. On estime encore qu’on ne fait rien pour l’Etat ? s’interroge-t-il le syndicaliste ».
Dans sa communication très déterminée, le secrétaire général de la section syndicale communale de Matoto Ibrahima Sory Sylla a lancé un message d’avertissement au président de la transition d’intervenir le plus rapidement possible.
» Nous lançons un appel solennel au président de la transition colonel Mamadi Doumbouya père de la nation guinéenne de venir à notre secours. Nous voulons la quiétude et la paix. Dans le transport, il faut la paix. Sans la paix, il n’y aura pas de transport. Car, personne n’osera sortir. Nous voulons la paix. Depuis 2004, nous sommes ici. Jusqu’à présent il n’y a jamais eu de mouvement à Matoto. Tout le monde le sait. C’est pourquoi nous invitons le président de la transition à réagir ».
A suivre …
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981