Dans un réceptif hôtelier de Conakry, la structure » Women in Mining Guinée » a célébré jeudi, 15 juin, la Journée Internationale des Femmes dans le Secteur Minier. L’événement déroulé sous la présidence du ministre des mines et de la Géologie, a connu la présence du secrétaire général du département dirigé par Moussa Magassouba, des ministres de l’action sociale, de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables Nanette Conté, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation Dr Diaka Sidibé, de l’ancien premier ministre Lansana Kouyaté et de plusieurs femmes évoluant dans le secteur minier en Guinée.
» L’équité dans l’industrie Minière est la responsabilité de tous » était le thème retenu par les organisatrices de cet évènement.
La présidente de la structure WIM-Guinee, Aissata Beavogui a débuté son intervention en rappelant que : « depuis sa création en 2015, cette organisation dynamique a réalisé la conception de l’indice WIM Santé, l’évaluation du niveau de captation du FODEL par les femmes de Boffa et de Boké, des activités de sensibilisation sur les barrières socio-économiques sur les femmes ainsi que des plaidoyers pour la promotion du « Gender sensitive ». Qu’il me soit permis de féliciter les fondatrices de WIM Guinée à travers Madame Zeinab Camara. Je reste convaincue que toutes celles et tous ceux qui ont contribué à faire de cette organisation ce qu’elle est aujourd’hui, trouveront un réconfort moral à travers cette reconnaissance. Nos vifs hommages aux femmes du gouvernement, de l’administration, des sociétés et des communautés minières pour leur persévérance et bravoure « , a-t-elle indiqué.
Et de poursuivre, » nous ne pouvons manquer cette occasion pour vous remercier pour les efforts et résultats obtenus pour la promotion du genre. L’opportunité de l’élaboration et de révision des lois de la République doit être saisie pour davantage donner plus de chance à la consolidation des acquis en matière de genre notamment par la prise en compte d’un quota pour les femmes dans les Fonds FODEL et les composantes du contenu local. La problématique de la promotion féminine ne doit pas être considérée comme un complément, elle doit faire partie de tout ce qui codifie notre société. Parlons-nous de plus de 55% de la population selon le RGPH de 2014 » a-t-elle souligné .
Le Directeur général de Rio Tinto, Samuel Gahigi, principal sponsor de l’ONG organisatrice de cette importante activité, a réitéré son soutien à l’initiative en ces termes : » nous sommes fiers de notre accord de partenariat avec Women in Mining Guinée qui vise à soutenir les femmes guinéennes travaillant dans le secteur minier. Nous sommes en discussion avec WIM pour développer des initiatives spécifiques , comme des programmes de formation pour des métiers tels que conducteur d’engins lourds, pour attirer plus de femmes vers ce secteur « .
Participant à cette rencontre, l’ex premier ministre Lansana Kouyaté s’est dit impressionné par la qualité de l’organisation.
» L’organisation m’a impressionné, tout comme m’ont impressionné les présentations des panélistes. Soyez sûrs que c’étaient des sujets qui étaient très pertinents, les questions aussi qui ont été posées ont été aussi pertinentes ».
Sur la question des inégalités au sein des sociétés minières, l’homme politique a souligné que » l’inégalité, c’est un problème d’abord qui relève des lois d’un pays. Quel que soit le secteur que vous prenez, il y a une inégalité. C’est un combat qui ne peut être gagné que quand les lois du pays ne tremblent pas devant des cas flagrants. On a eu des cas de viol des jeunes filles qui ont fait la une des médias, il faut que ça cesse purement et simplement. Quelque soit ce que les entreprises minières feront sur le terrain, cela doit se reposer sur la rigueur de la loi ».
Représentant le ministre des mines et de la géologie, Bachir Camara a d’abord exprimé le soutien de son département à cette initiative, avant de s’exprimer sur l’équité dans le secteur minier.
Pour lui, » il est impératif de discuter de l’équité des femmes dans le secteur minier. Alors que nous sommes au début d’une décennie, il est juste de dire que de nombreux progrès ont été accomplis en matière d’égalité de sexes. Cependant, malgré ces progrès, le secteur minier est l’un des secteurs les plus défavorisés en termes de participation des femmes. Le secteur minier est souvent considéré comme masculin difficile et dangereux, et les femmes sont découragées de poursuivre des carrières dans ce domaine. La Participation limitée des femmes dans l’industrie minière n’est pas seulement un problème d’équité de sexes, mais, c’est également une perte pour l’industrie elle-même », a-t-il déclaré.
Plus loin, il a mentionné que » dans les recherches, on a pu démontrer que l’engagement des femmes dans le secteur minier peut apporter une nouvelle perspective des idées et des idées. Améliorer la prise et méprise des décisions mais aussi augmenter la productivité. Il est important de noter que les femmes travaillant dans le secteur minier sont souvent confrontées à des difficultés qui sont différentes de celles de leurs homologues masculins. Les problèmes d’inégalités de renumerations, l’harcelement, de discrimination, restent des defis que nous pouvons tous travailler pour relever. Il est nécessaire de créer à mon avis , un environnement permettant aux femmes de s’épanouir et de réussir dans le secteur minier, cela peut être accompli grâce à des politiques de participation et de favorisation d’égalité de sexes…. « .
Cette rencontre a pris fin par l’animation des panels par des femmes et hommes évoluant dans le secteur minier.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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