Du 26 au 27 septembre 2023, 25 journalistes issus des radios communautaires et de la presse en ligne ont bénéficié d’un atelier de formation à Conakry, ce, après l’étape de l’intérieur du pays. Il était question de renforcer les capacités de ces hommes de médias en techniques de prévention, gestion et résolution des conflits en vue d’une communication responsable sensible au conflit.
C’est un projet des ‘’ Filles et Femmes Engagées pour la Consolidation de la Paix en Guinée’’ (FIFEP) qui est piloté par le ‘’Réseau Ouest Africain pour la paix’’ en partenariat avec ‘’CARE international’’sous le financement du PBF à hauteur de 1.850.000 USD.
Selon Gislaine Fuda, représentante du ‘’CARE international’’ Côte d’Ivoire : « Il s’agit d’une activité importante du CARE et ses partenaires avec un financement de PBF qui nous permet d’apporter notre contribution auprès des structures en Guinée qui évoluent dans le domaine, c’est-à-dire qui sont à la quête de la paix en impliquant bien-sûr les filles et femmes dans la consolidation de la paix », a-t-elle dit à l’entame. Ajoutant par la suite que : « c’est un travail élogieux dans la mesure où nous impliquons les journalistes afin que leur capacité soit renforcée à la consolidation de la paix et surtout apporter une communication sensible au conflit et que tous ces messages qui sont véhiculés par les hommes de médias soient de communication apaisée qui va nous permettre de construire une paix durable en Guinée ».
Représentant l’autorité à cette cérémonie, Diaraye Diallo, Directrice générale adjointe de l’AGP, a, dans sa communication, souhaité que, » les journalistes soient outillés et que leurs connaissances soient renforcées. Les journalistes doivent toujours apprendre puisque ça ne finit pas et nous sommes toujours confrontés à des conflits, donc participer à cet atelier qui a déjà démarré à l’intérieur du pays, est un atout pour les hommes de médias que nous sommes.
Nous sommes en période de transition, donc les médias sont des carneaux les plus importants pour partager des messages de paix. A travers cet atelier, ils seront beaucoup plus outillés pour pouvoir le faire », a-t-elle énuméré.
S’exprimant sur le contexte actuel de la Guinée, le Coordinateur national de WANEP Guinée précise que les hommes de médias ont un grand rôle à jouer dans l’édification de la paix, d’où l’intérêt de cette de formation.
« Nous estimons que les journalistes ont un rôle à jouer dans la consolidation de la paix, c’est pourquoi l’on déroule ce module à leur endroit sur la communication sensible au conflit parce que nous voulons qu’ils contribuent efficacement à l’apaisement du climat politique. Comme vous le savez, nous sommes en période de transition, donc nous avons besoin des hommes de médias qui sont outillés en la matière pour que règne la paix dans notre pays », a martelé M. François Tolno.
Au cours de cet atelier, plusieurs thématiques ont été détaillées par le facilitateur en causerie avec les participants. Au sortir de cet atelier d’échange, tout en remerciant WANEP-GUINÉE pour l’opportunité, Mamadouba Mamadama Camara, AGP Boké, promet d’être désormais un facilitateur pour qu’il n’y ait plus de violence dans son entourage.
« Au-delà du travail professionnel, nous rassurons Wanep-Guinée que les leçons apprises ici nous permettront désormais d’aider nos amis, parents, amis et collaborateurs de gérer leurs crises à l’interne et nous-mêmes à gérer les dans nos familles respectives. Merci à Wanep-Guinée pour avoir organisé cette session de formation destinée à renforcer les capacités des journalistes des radios communautaires sur le journalisme sensible au conflit. Désormais, nous serons les gardiens de la paix dans nos localités respectives », a-t-il promis.
Ces deux jours de formation ont permis à tous les participants de comprendre que le conflit n’est pas une opposition mais plutôt une situation où deux ou plusieurs personnes pensent avoir des objectifs apparemment incompatibles. Donc, on peut l’éviter.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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