Arrêté en 2015, suite à une accusation de viol sur mineure portée à son encontre, Mamadou Diouldé Diallo a comparu ce mardi, 17 mai, au tribunal de première instance de Mafanco. Ce, après sept (7) années de détention préventive à la maison centrale de Coronthie. Il est accusé d’avoir abusé d’une jeune fille de 17 ans. Une accusation que rejette en bloc le concerné. A la barre, il (l’accusé) a reconnu avoir eu des rapports sexuels avec la jeune fille mais, avec son consentement. D’ailleurs, précise t-il, cette dernière aurait accepté de coucher avec lui en contrepartie d’une somme de 70.000 FG.
« Je suis un ouvrier. Ce jour-là, j’avais de l’argent. Donc, je suis sorti pour me recréer. Je me suis rendu dans un bar situé non loin du carrefour SOS (Sonfonia). C’est là-bas que la fille est venue me trouver aux environs de 1 heure du matin, j’étais assis, bien habillé. Je l’ai appelée et elle est venue à mes côtés. Je lui ai acheté du jus XXL et on s’est mis à causer. C’est ainsi que je lui ai proposé d’aller passer la nuit avec moi à la maison. Elle a dit qu’elle est d’accord, mais à condition que je la paie à hauteur de 70 000 francs guinéens. Je lui ai dit que je ne pouvais pas lui donner ce montant et que je n’avais que 30 000 francs. Elle a dit qu’elle va prendre cette somme d’abord, je lui donne le reste après. Donc, on a conclu qu’elle accepte d’aller coucher avec moi et que je lui donne un montant de 70 000 francs. Quelque temps après, on s’est rendus à la maison où j’habite, on a eu une relation sexuelle, puis on s’est endormis. Le matin, elle s’est levée avant moi, puisque j’étais sous l’effet de l’alcool. Elle a pris les clés pour ouvrir la porte et sortir tout doucement. Elle est partie voir des agents de sécurité pour dire que je l’ai violée. Elle est venue avec ceux-ci chez moi pour m’arrêter et me déposer à la gendarmerie de Tombolia. Mais, je vous jure que je ne l’ai jamais forcé à coucher avec moi, c’était avec son consentement », a expliqué Mamadou Diouldé Diallo.
Dans le sillage du procès, l’avocat de l’accusé, confiant qu’aucune preuve de viol commis par son client n’a été présentée, a demandé au tribunal de rendre le verdict dans un sens permettant à son client de recouvrer sa liberté.
Par contre, le ministère public, lui, persuadé de la culpabilité de Mamadou Diouldé, a requis 15 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 10 ans et cinq millions (5 000 000) de francs d’amende.
L’affaire a été mise en délibéré pour décision rendue le 31 mai 2022.
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