Pour participer au processus de réforme des institutions et vanter la nécessité de la prise en compte des recommandations des citoyens, la Maison de la Démocratie et des Droits de l’Homme a recruté un consultant indépendant. Ce dernier, après plusieurs semaines de recherche, a présenté son document ce vendredi, 03 mars, au cours d’une rencontre avec des représentants de plusieurs structures de la société civile. Elle s’est déroulée au siège de la M2DH sis au quartier Nongo, dans la commune de Ratoma.
A l’entame de son exposé, Ibrahima Chérif, consultant indépendant, a souligné que » les réformes institutionnelles impliquent un changement important dans l’organisation institutionnelle ou sociale d’un pays ou d’un secteur d’activité dans le but d’y apporter des recommandations ». Dans ce cas, il cite les forces de défense et de sécurité, la police, la gendarmerie, l’armée; l’accès aux fonctions publiques et surtout à la haute fonction publique; le droit d’accès à la justice; la quête de l’équilibre des rapports de force entre pouvoir et constitués qui, selon lui, méritent une réforme profonde.
Après la présentation de son document, il a indiqué à la presse que » l’activité a consisté à présenter ce travail aux différentes structures guinéennes. Nous avons premièrement commencé par faire comprendre à nos amis de la société civile que la période de transition est une période encadrée par les normes de la constitution qui est la charte.
Deuxièmement, nous avons essayé d’expliquer qu’il existe plusieurs canaux à travers lesquels les citoyens peuvent participer au processus de la réforme des institutions en cours dans notre pays… les organisations de la société civile en partenariat avec le CNT, peuvent ouvrir des couloirs de discussion, de communication de masse avec les citoyens pour essayer de discuter des grands enjeux constitutionnels du pays », a-t-il expliqué.
Le président exécutif de la jeune chambre internationale Conakry-Kindia s’est réjoui de sa participation à la présentation de cette réflexion. Fodé Karamo Kaba a laissé entendre que » c’est une initiative noble de réunir des organisations de la société civile pour discuter ensemble de quelle approche on peut développer pour que les citoyens contribuent au mieux au processus de réforme, surtout en cette période cruciale de notre pays ».
Dans sa prise de parole, Moussa Soumaoro, le directeur exécutif de la Maison de la Démocratie et des Droits de l’Homme, a précisé que » l’initiative était de mettre en place une plateforme de la société civile qui puisse travailler sur ces questions pour qu’avant l’adoption de la nouvelle constitution, que l’avant projet de la constitution soit vulgarisé et que les citoyens sachent de quoi il s’agit des tenants et des aboutissants de cette constitution avant de se prononcer là-dessus pendant le référendum.
On était là pour présenter une réflexion qui a été produite par un consultant qu’on a recruté et qui a réfléchi sur les pistes de participation de la société civile à ce processus », a-t-il martelé.
Après amendement, ce document sera mis à la disposition du CNT, du ministère de l’administration du territoire et de la décentration et des partenaires qui accompagnent la Guinée dans le cadre de l’organisation des élections. Les initiateurs espèrent que ce document sera pris en compte afin de faciliter une participation citoyenne au processus de la réforme des institutions.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org