Après la sortie d’un arrêté sur une éventuelle facturation de chaque page Facebook qui a pour vocation de faire de la publicité, l’OGP a été passée à tabac par plusieurs internautes. Son directeur général Mandjan Sidibé a tenu à apporter des précisions sur cette décision de l’Etat guinéen à travers les ministères de l’information et de la communication et des finances.
A l’entrée de son intervention, le DG de l’OGP s’est réjoui de la signature de cet arrêté conjoint qui permettra à son service d’engranger des ressources financières afin de pouvoir supporter les nombreux frais qui s’abattent sur lui.
“L’arrêté dont vous parlez, c’est un arrêté conjoint, c’est-à-dire que l’OGP a deux tutelles : une tutelle technique qui est le ministère de l’information et de la communication et une tutelle financière qui est le ministère des finances. Et donc, ce sont les deux ministres qui signent chaque deux ans, un arrêté fixant les tarifs des supports publicitaires en Guinée ; ce n’est même pas moi. C’est plus fort que moi, je ne suis qu’un simple directeur, un exécutant. Je n’ai pas le culot de signer un arrêté. Avant, l’arrêté était valable pour 2 ans. Donc, l’arrêté qui a été signé en 2019 a expiré le 31 décembre 2021. Moi, j’ai été nommé 15 jours auparavant. Donc, il était question de revoir les prix. Au moment où je vous parle, on n’avait pas encore encaissé un seul centime sur les redevances de l’exercice 2022 parce qu’on avait pas cet arrêté. Donc, c’est ce qui fait qu’actuellement même, on a du mal à fonctionner, on doit à des prestataires qui ont presté ici, on arrive pas à nous en sortir. Donc, cet arrêté est venu comme un ouf de soulagement pour nous parce que ça nous permet maintenant d’exercer et facturer les gens”, dit Mandjan Sidibé dans Mirador de FIM FM.
Parlant du montant que les personnes morales (entreprises) doivent payer chaque année à l’OGP, il précise que les simples utilisateurs des pages sur les réseaux sociaux ne sont pas concernés par cette décision. De surcroît, avant de créer des pages pour des publicités, les sociétés seront contraintes d’avoir une licence délivrée par l’Office Guinéen de Publicité.
“Donc, le million concerné, je vais vous expliquer clairement. On a jamais dit qu’une personne physique, ayant une page Facebook ou bien un WhatsApp, Instagram ou Imo, va nous payer un million par an. C’est loin de là; c’est le prix de la licence. Il s’agit du prix de la licence qui ne s’adresse qu’aux personnes morales c’est-à-dire une entreprise, une société. Ça ne veut pas dire que les facebookeurs qui ont des pages…il faut faire attention aussi. Il y en a aussi qui créent des pages Facebook pour arnaquer les consommateurs en disant qu’ils ont créé cette page pour faire de la publicité. La publicité est régie par l’ OGP; il faudrait que vous soyez enregistrés pour éviter que les consommateurs soient inondés par des produits inappropriés à la consommation. Donc, nous avons le droit de protéger les consommateurs; c’est notre rôle la régulation. Et donc, les pages fictives qui se créent pour arnaquer les consommateurs, il faudrait que nous veillons à tout cela histoire d’exiger le respect de l’éthique et de la déontologie de l’exercice de la publicité en Guinée. Donc, dès lors que quelqu’un crée une page Facebook ou WhatsApp pour faire de la publicité, il faudrait qu’il soit enregistré chez nous. Il a le devoir de s’approprier une licence. Et c’est du prix de cette licence là qu’il s’agit”.
Décryptage Ibrahima Sory Sylla pour avenirguinee.org