Le président de la Guinée-Bissau, président en exercice de la Cedeao, a abordé plusieurs d’actualité dans les colonnes de JA. Sur le cas guinéens, Embalo a laissé entendre que la prochaine élection présidentielle doit connaître la participation de tous les leaders désirants concourir pour le fauteuil présidentiel.
» Tout le monde doit pouvoir participer à des élections libres, démocratiques et transparentes. Personne ne doit être exclu », dit-il.
Sur le bilan de sa gestion à la tête de la CEDEAO, il dira qu’il a hérité de cette institution » dans un contexte très complexe, avec les coups d’État survenus au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Malgré cela, mon bilan est très positif. On a tout de même surmonté ces difficultés, et mis en place une stratégie contre les putschs. J’ai d’ailleurs réuni, à deux reprises, le conseil des chefs d’État-major généraux et des chefs de renseignement afin de mettre en place une force antiterroriste et anti-putsch ».
Et de poursuivre, » cette tradition des coups d’État, qu’on avait dépassée depuis les années 1980, revient à la mode, et c’est inacceptable. En cas de putsch, une intervention rapide est nécessaire. Arriver à la tête d’un État n’est pas un fast-track ! Un militaire ne peut pas avoir de vision, en matière de développement. Je suis catégoriquement contre les putschs…
Je suis un général des armées, un militaire de profession, mais j’ai laissé mon uniforme au placard pour créer mon parti. On a perdu une première fois le scrutin, mais j’ai été élu président de la République à la seconde tentative. Nous avons démontré qu’il était possible qu’un militaire devienne président, mais qu’on ne s’imposait pas en prenant les armes, en tuant des gens ou en les intimidant ».
Fodé Camara pour avenirguinee.org