Mamadi Onivogui, président du mouvement Elasologa et leader au sein du FNDC ( organisation officiellement dissoute), dit être recherché par les autorités de la transition. Selon lui, son seul crime est de dénoncer les dérives de la junte militaire au pouvoir depuis le 05 septembre 2021.
Il y a près d’une semaine, Billo Bah, son camarade de lutte a été mis aux arrêts sous ses yeux au quartier Tombolia, alors qu’ils bouclaient une série de rencontres avec les citoyens de Kaloum et de Coyah.
Ce mercredi, ce jeune leader, depuis sa cachette, s’est prêté aux questions d’avenirguinee.org
À l’entame de son intervention, il exprime son regret : » c’est avec un désarroi et une déception que nous voyons la chasse aux sorcières des principaux leaders du FNDC continuer », dit-il.
Pour lui, » c’est en quelque sorte tout le contraire que le CNRD met en place. Ils ne peuvent pas faire des sorties publiques, dire de bonnes paroles, alors qu’en dessous, ils sont en train de continuer leur chasse aux sorcières », déplore cet activiste de la société.
Sur la procédure liée à l’arrestation de son camarade Billo Bah, il révèle que le CNRD, en complicité avec le Centre d’Administration Automobile de Conakry ( CADAC), a en sa possession les numéros des plaques de véhicules des leaders du FNDC.
« Nous venions de Kaloum, c’est quand on quittait Coyah, que nous nous sommes rendus compte que le CNRD est allé jusqu’au CADAC prendre les numéros des plaques des voitures des leaders du FNDC. C’est pourquoi, je ne prends plus ma voiture. Si je veux sortir, je monte sur une moto ».
« Parce que », poursuit-il, » l’arrestation a commencé par la police qui a dit que cette voiture était recherchée. C’est dans ça que la gendarmerie a appelé, cela veut dire qu’ils avaient pris les informations de la voiture. Depuis longtemps, nous avons été informés par nos clients de ce côté qui nous ont fait savoir qu’ils sont allés là-bas pour prendre les numéros de toutes les voitures des leaders du FNDC ».
À l’en croire, son domicile est devenu la cible des forces de l’ordre depuis plusieurs mois. Et que son nom fait partie d’une liste de leaders du FNDC recherchés.
« Mon nom fait partie de la liste qu’ils ont publiée… Après l’arrestation de Billo, il y a 5 pick-ups qui circulaient chez moi. ça fait 7 mois que je ne me rends pas chez moi. Leur stratégie, c’est de t’arrêter ou te contraindre à quitter le pays », déclare Mamady Onivogui, prenant en témoin l’opinion nationale et internationale sur » les agissements » des autorités de la transition.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org