Contrairement à plusieurs leaders politiques que nous avons interrogés sur la première année du CNRD au pouvoir, Louda Baldé, leader du PUR, lui, estime que la junte n’a pas de bilan à présenter. L’homme politique qui peine à avoir un agrément pour son parti, se base plutôt sur la continuité de l’Etat. Ainsi, il soutient qu’on ne devrait pas parler de bilan, mais plutôt de l’objectif de la transition qui est un retour à l’ordre constitutionnel.
» Comme vous le savez, depuis le 05 septembre, on vit une période de transition. Donc, ce n’est plus la peine de dire qu’on est en période de crise. La chose la plus importante dans cette période de transition, c’est de savoir que l’État est une continuité. Nous, au PUR, on ne parle pas du bilan dans une période de transition, pour la simple et unique raison que, comme on l’a dit tout suite, l’État est une continuité », dit-il. Ajoutant : « Depuis le feu Ahmed Sékou Touré, feu général Lansana Conté et le professeur Alpha Condé, il y’a eu des acquis, il y a eu des dérives. Donc, ce que nous attendons du CNRD, c’est de prodiguer des acquis et de rectifier les dérives. Donc, c’est pour cette raison que nous on ne parle pas du bilan, parce que l’objectif principal de cette transition c’est un retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il confié à notre rédaction.
Dans le même ordre d’idées, Louda Baldé reconnait tout de même la nécessité de la mise en place des institutions, notamment le CNT et la cour spéciale de la CRIEF.
« il y a eu des acquis comme la mise en place et l’installation du CNT. A travers ce CNT, l’adoption de 36 mois…. Et, il y a eu la mise en place de CRIEF. En cela, nous pensons que c’est une très bonne chose de lutter contre la gabegie financière, contre la corruption. Mais, ce que nous nous plairons davantage, c’est le fait qu’elle ne soit pas accompagnée des procédures de la formule de manière …. Donc, il y a eu beaucoup de choses. Mais, en un an, la barre de l’attente des guinéens est très haute », a-t-il laissé entendre.
Et de poursuivre, «… Ils ont fait un bon travail excellent en élaborant un plan d’actions pour rentrer dans le processus électoral. Comme le recensement général de population, le recensement administratif, le toilettage de fichiers électoral, sanctionnées cette constitution à travers un référendum, les communales communautaires et législatives depuis la présidentielle c’était un bon plan. Maintenant, ce que nous attendons à travers cette deuxième année, c’est de mettre ce plan d’actions en exécution. C’est-à-dire rentrer dans le processus électoral plutôt possible. Ça fait un an qu’ il n’y a aucun jalon posé pour le retour à l’ordre constitutionnel. Certains vont dire vous les politiciens vous êtes trop pressés d’aller aux élections tout simplement parce que le pays est bloqué, quand on est en période de transition… démocratique… », a-t-il confié.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981