En faisant un tour à l’intérieur du pays, l’on se rend compte que la Guinée profonde est, de loin, coupée de Conakry, en raison des opportunités et les belles infrastructures routières et scolaires. Ce que nous vous présentons dans ce texte est une réalité que notre rédaction a touchée du doigt à travers notre reporter en mission à l’intérieur du pays.
Ce mercredi, 11 mai 2022, à Kolentin, district de la sous-préfecture de Bangouyah située dans préfecture de Kindia, avenirguinee.org a découvert un hangar érigé en une école primaire. C’est là que les apprenants de cette localité, située à une centaine de kilomètres de la capitale Conakry, étudient. Avec toutes les conditions défavorables réunies pour la non assimilation des notions théoriques et pratiques des cours.
Notre curiosité nous a poussés à interroger le maître de cette école. Morlaye Sylla, puisqu’il s’agit de lui, est celui qui se donne à fond pour le rayonnement de la mentalité scientifique et la moralité objective des enfants de cette zone. Sur cette situation alarmante qu’il vit au quotidien, il nous a révélé que cette école est l’œuvre des citoyens de la localité. En manque d’infrastructures scolaires, la communauté a décidé de créer cette école pour alphabétiser les enfants du district. Cela, à travers l’apport intellectuel du jeune cadre Morlaye Sylla, aujourd’hui maître dans cette école, qui était à l’époque sans emploi.
» Ici, il y a 118 élèves : 65 dans ce hangar et les autres dans le salon d’une maison de l’autre côté. Vraiment nous souffrons ici. En tant qu’enseignant communautaire, après ma sortie à l’école, j’étais là sans travail. On a décidé de créer cette école pour la première fois. On a commencé au temps de COVID-19. Ce qui nous a empêchés d’étudier. Donc, l’année passée, on a repris. Cette année, nous sommes avec un effectif de 118 élèves », a-t-il indiqué.
A la suite de plusieurs cris de cœur, nous apprenons que le maire de la collectivité est en train de construire une école de deux classes. A quoi l’agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC) a-t-elle servi ? Ne devrait-elle pas agir pour le rayonnement des collectivités ?
Dans ce village, apprend-on, pour permettre au maître communautaire de se procurer des matériels pour les cours, chaque apprenant, par le biais des parents, cotisait 8. 000 GNF/mois.
» Ici, chaque fin de mois, un enfant paye 8000 FG. Mais ça aussi, certains peuvent attendre jusqu’au 20 du mois prochain avant de payer et d’autres d’ailleurs ne payent pas. Donc, on souffre ici vraiment il faut que le gouvernement nous aide », a-t-il martelé.
Et d’ajouter : » Je profite pour relancer encore le message au gouvernement de nous aider à avoir une école où on a des enfants qui ne peuvent pas venir étudier parce qu’il n’y a pas de place. Vous avez vu non ? Actuellement, on étudie sans tableau. Le seul tableau qui était là est gâté; on a lancé une commande à Kindia mais jusqu’à présent, on a reçu pas cela aussi », a conclu Morlaye Sylla.
Ibrahima Sory Camara depuis Barren Kolentin pour avenirguinee.org
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