La Jeunesse CEDEAO Guinée suit avec intérêt et une attention particulière l’évolution de la Transition en cours, ouverte le 05 septembre 2021 à l’issue de la prise du pouvoir par le CNRD.
La Jeunesse CEDEAO Guinée salue et encourage les efforts déjà consentis et ceux en cours dont entre autres :
– La mise en place de différents organes de la transition;
– L’assainissement du fichier de la fonction publique ;
– Les initiatives allant dans le sens de la moralisation de la gestion de la
chose publique à travers la création de la CRIEF ;
– L’initiative des assises nationales malgré des sérieuses réserves que nous portons sur l’approche, la démarche, la composition du Comité National des Assises;
Cependant, la Jeunesse CEDEAO Guinéeconstate avec étonnement que plus de six mois après la prise du pouvoir par le CNRD, les Guinéens attendent toujours de savoir sur la durée et le chronogramme de la transition.
Il est constant que les attentes de la population sont énormesles actions tardent, la Justice peine à être la véritable boussole comme promis, des violations des droits de l’homme sont constatées et il n’a aucune visibilité
sur le processus qui doit nous conduire vers la tenue des élections devant mettre fin à la transition.Cette situation telle qu’elle se présente aujourd’hui dans notre pays n’est pas rassurante et si rien n’est fait pour clmager le
cours des choses, il est fort probablque la transition se retrouve dans une impasse. Ce qui serait dommage au regard des espoirs placés aux nouvelles autorités & nos retards accumulés depuis notre accession à l’indépendance.
C’est pourquoi, la Jeunesse CEDEAO Guinée dans son rôle de veille citoyenne, d’alerte, de propositions et d’actions, appelle les autorités de la transition à prendre la mesure réelle de la situation nationale et à engager des actions courageuses pour rectifier la trajectoiractuelle de la transition..
DE La Jeunesse CEDEAO Guinée rappelle aux autorités de la transition l’impérieuse nécessité de respecter les Normes et Conventions Internationales auxquelles notre pays a souscrit conformément au préambule de la Charte de la transition qui dispose en son point 10:
<< Réaffirmant notre attachement aux valeurs et principes démocratiques tels qu’inscrits dans la charte des Nations Unies, la Déclaration Universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948, la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance du 30 Janvier 2007 de l’Union Africaine, ainsi que le Protocole A/SP1/12/01 du 21 décembre 2000 de la CEDEAO sur la démocratie, la bonne gouvernance et les élections >> ;
En rappelant le respect de ces Normes et Conventions Internationales, l’article 21, alinéa 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît que «La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote
L’article 19, en ses alinéas 1 et 2 du Protocole additionnel de la CEDEAO révèle que : «l’armée est républicaine et au service de la Nation. Sa mission est de défendre l’indépendance, l’intégrité du territoire de l’État et ses institutions démocratiques. Les forces de sécurité publique ont pour mission de veiller au respect de la loi, d’assurer le maintien de l’ordre, la protection des personnes et des biens. »
La Jeunesse CEDEAO déplore en outre ès évènements qui ont opposé le Colonel BallaSamoura, Haut Commandant de la Gendarmerie, Directeur de la Justice Militaire et M. Alphonse Charles Wright, Procureur Général près la Cour d’appel de Conakry. Ces évènements honteux et rétrogrades révèlent l’ampleur des dysfonctionnements inadmissibles dans la chaine de prise de décision et indiquent sans aucun doute que notre pays a encore du
chemin à parcourir dans le cadre de l’indépendance de la justice pourtant donnée comme la boussole qui devrait guider et orienter toutes les actions de la transition.
La Jeunesse CEDEAO réaffirme son attachement à l’Etat de droit et à la Démocratie. Ele tient à rappelerà l’intention des Autorités et de l’opinion publique qu’elle s’érigeracomme toujourscontre toute volonté de censure de l’appareil judiciaire au détriment dé’Etat de droitet de la démocratie dont nous rêvons tant.
Face à un tel défi, nous lançons un appel perçanà la justice en général et aux magistrats en particulierde mesurer laportée d’une telle responsabilité dans le cadre dutraitement des dossiersdéférer devant les juridictions,
opposant soit l’Etat aux particuliers ou les particuliers entre eux.
Pour accomplir cette lourde tacheles magistrats doivent agir en toute indépendance, impartialité, délicatesse tempérer et garder à l’esprit en tout lieu et en toutecirconstancela teneur de leur sement.
Au titre des recommandations
La Jeunesse CEDEAO Guinéerecommande auxautoritésde la Transition:
★ Que le respect de la parole donnée soit l’exception du CNRD et
retrouve sa sacralité en Guinée ;
★ Que le serment prêté devant Dieu et le souverain peuple de guinée ne soit pas trahi;
Que le retour à la normalité constitutionnelle soit une préoccupation
majeure partagée ;
consensuel
Qu’un chronogramme, consensuel, clair, précis et réaliste soit publié
dans un bref délaipour définir et pogrammer les actions et élections
nécessairesdevant marquer lafin de la transition;
Qu’un cadre formel de dialogue et de concertationsoit le plutôt que
possible institué et mis en placentre les forces vives et le CNRD,
Que les termes de référence desassises nationales soientrendus
publics.
★ Que ces assises ne soient pas une rencontre entre gouvernants,
mais qu’elles permettent la participation effective de toutes les
parties prenantes afin de favoriser l’atteinte des objectifs escomptés.
Fidèle à sa mission de veille citoyenne et d’alertda Jeunesse CEDEAO
Guinée reste engagée pour une transition réussie en Guinée.
Que Dieu Bénisse la Guinée.
Fait à Conakry01 Avril 2022
LE BUREAUNATIONAL