Élu dimanche à l’unanimité à la tête de la conférence des chefs d’État de la CEDEAO, le président Nigérian s’est plutôt engagé à gérer cette institution conformément à ses principes. Bola Tinubu n’a pas hésité, dans un discours au ton ferme, de déclarer la » guerre » aux coups d’État militaires. Cependant, sur sa table, il y a des dossiers non des moindres à évacuer, en l’occurrence les cas du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée.
Le coordinateur national par intérim de la Maison des Associations et ONG de Guinée salue le départ de Oumaru Cissoko Embalo qui, pour lui, avait un agenda caché.
» D’abord, nous saluons avec beaucoup d’espoir son élection à la tête de la conférence des chefs d’Ètat et du gouvernement de la CEDEAO… Tinubu, vous savez que c’est un véritable connaisseur des dossiers de la sous-région étant que récemment il a été élu au Nigeria et il vient d’être élu encore à la tête de cette institution. Donc, c’est un nouvel espoir qui s’annonce dans la mesure où nous savons que le président Embalo avait son agenda caché. Donc, il roulait pour des gens, il n’avait pas cette crédibilité d’assurer la gestion des crises dans notre pays parce que sa tête était un problème en Guinée », dit Alpha Bayo.
Pour l’activiste de la société, le nouveau président de la CEDEAO aura plutôt comme défis la résolution des crises dans les pays en situation de transition militaire.
» Quand vous prenez le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, il y a beaucoup de crises vraiment que le nouveau président doit résoudre. En tout cas, particulièrement au cas de la Guinée, nous souhaitons qu’il s’intéresse vraiment. Vous savez qu’à un moment donné, il y avait un blocage même entre la Guinée et la CEDEAO, donc, nous pensons que ça en est terminé peut être avec lui. Il va venir décanter la situation pour permettre à la Guinée et à l’institution ouest-africaine d’être dans le bon port afin de résoudre la situation « , poursuit-il.
Plus loin, il dira ceci : » nous avons confiance à sa probité, à sa capacité managériale, à sa capacité intellectuelle nécessaire pour faire face à la crise guinéenne. Parce que, nous voulons vraiment sortir de cette transition pour un retour à l’ordre constitutionnel. Donc, s’il vient faciliter cette tâche, je crois que nous allons le soutenir parce que c’est très important… », précise Bayo.
Ibrahima Sory Camara pour aveirguinee.org
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