Après le mandat du président Bissau guinéen à la tête de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO), les membres de l’organisation ouest-Africaine ont élu dimanche Bola Tinubu pour succéder à Umaro Embalo Sissoko.
Dans une interview qu’il a accordée à la rédaction d’avenirguinee.org ce lundi, 10 juillet, Ibrahima Sory Diallo, président de l’ADC BOC s’est exprimé sur la désignation du président Nigérian à la tête de la CEDEAO. Ce leader politique a analysé le bilan du président sortant, le premier discours de Bola Tinubu et dit ses attentes sur la gestion de l’organisation.
<< Il faut rappeler que le président sortant était un président qui avait trop de dents contre la Guinée. Nous avons regretté qu’il ait joué un rôle négatif face à la crise guinéenne. Il est remplacé, nous pensons que celui qui vient va corriger ce que son prédécesseur a orchestré en Guinée. Lorsqu’un pays est en transition militaire, il ne faut pas engager des règlements de comptes, mais il faut engager les consensus, privilégier les dialogues, favoriser la paix>>.
Poursuivant, il dira que << le président entrant va jouer de son pouvoir pour bien faire les choses, il ne doit pas emboîter les pas de son prédécesseur qui n’avait pas du tout voulu que les choses marchent parce qu’il avait un problème personnel avec la Guinée. Nous estimons que le nouveau président de la CEDEAO va jouer un rôle important pour que la Guinée puisse obtenir un retour du pays à l’ordre constitutionnel>>.
Parlant du discours du tout nouveau président entrant en exercice de la CEDEAO, le président de l’ADC BOC a affirmé que c’est un discours raté.
<< Son premier discours est un discours raté, ce n’est pas un discours d’un président qui doit venir gérer. Ce que la CEDEAO doit comprendre, nous avons souscrit tous pour être des membres de la CEDEAO, c’est pour le bien de chaque pays de garantir le développement et l’économie des pays. On va faire en sorte que la CEDEAO puisse éviter des discours qui veulent aller dans le sens de radicaliser les pays membres. Si vous commencez à faire des menaces ce n’est pas bon, moi je pense qu’il essaye de corriger. Les militaires sont des militaires, lorsque ça ne va pas dans un pays, c’est les militaires qui interviennent. Je pense que les militaires doivent être caressés, disciplinés et orienter pour qu’ils retournent dans les casernes. Mais, si vous les menacez, étant donné qu’ils sont là pour défendre le pays, ils vont prendre leur responsabilité. C’est la raison pour moi de dire au président en exercice de la CEDEAO de ne pas se mettre dans cette posture de menace car, ça n’arrange rien ».
Pour finir, cet acteur politique donne ses attentes vis-à-vis du président entrant.
<< Qu’il puisse corriger ce que son prédécesseur n’a pas pu faire, celui de pousser les pays actuellement gouvernés par les militaires de comprendre qu’il ne peuvent pas continuer à rester. Ils doivent accepter d’organiser les élections qui seraient acceptées de tous, il faut que le président en exercice de la CEDEAO puisse comprendre l’enjeu qui est en Guinée, on ne peut pas s’appuyer sur des personnes déjà en conflit avec la loi pour dire sans eux les choses ne marcheront pas à Conakry >>.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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