Le lundi 2 septembre 2024, le gouvernement guinéen, par l’intermédiaire du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a annoncé la suspension de la délivrance des agréments pour les organisations non gouvernementales (ONG) et aux mouvements associatifs pour une période de quatre mois. Cette décision a suscité des réactions au sein des grandes plateformes nationales, notamment la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG).
Le mercredi 4 septembre 2024, en visite dans les locaux d’avenirguinée.org, le nouveau coordonnateur national de la MAOG, Mamadou Saliou Barry, a exprimé son inquiétude quant aux répercussions possibles de cette suspension sur son institution. « La MAOG regroupe en son sein de nombreuses associations et ONG. Cette décision nous interpelle directement », a-t-il déclaré. M. Barry a souligné que la MAOG est en train de travailler d’arrache-pied pour atténuer les impacts de cette suspension, et a exprimé le besoin urgent d’un dialogue avec le ministère concerné pour faciliter cette période transitoire.
Le coordonnateur a également souligné que les raisons de cette décision sont encore floues pour la MAOG. « Il est difficile de porter un jugement sur cette décision sans explication claire. Ce qui est certain, c’est que les organisations affiliées à notre plateforme ne sont pas impliquées dans les activités qui pourraient justifier cette décision », a-t-il précisé. Selon lui, il est du ressort du ministère de fournir des preuves concrètes concernant les ONG accusées de troubles à l’ordre public. « Nous avons toujours prôné la responsabilité et l’organisation au sein de notre plateforme », a-t-il ajouté.
En conclusion, M. Barry a exprimé ses craintes quant aux conséquences de cette suspension sur les opérations de la MAOG. « Cette décision affectera sans doute certaines organisations, mais la MAOG, en tant que fédération, est conforme aux règlements en vigueur et possède de nombreux agréments encore valides. Néanmoins, les ONG dont les agréments sont expirés ou en cours de renouvellement subiront de plein fouet cette suspension. Il est donc crucial que cette période de suspension soit aussi courte que possible pour minimiser les impacts », a-t-il souligné.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org