Ce jeudi, des instructions fermes ont été données par le chef de l’État, le Colonel Mamadi Doumbouya, lors du conseil des ministres. Ces instructions concernent essentiellement le stade Général Lansana Conté de Nongo. Le président a exigé que les travaux soient achevés, en même temps que, la convention entre le groupe SAM-GBM et l’État soit réétudiée.
Invité ce dimanche par nos confrères de la radio Espace, Béa Diallo, ministre des sports, est revenu sur plusieurs points à cœur ouvert, pour éclairer l’opinion afin d’éviter l’amalgame.
Interrogé sur le cas Paul Put, Béa Diallo s’est montré sévère contre l’ancien bureau de la FÉGUIFOOT.
« Ce conflit, moi, j’ai d’abord appelé directement mon secrétaire général pour savoir. Comment ça se fait que quand on fait des contrats en Guinée on est toujours désavantager ? on décide de mettre quelqu’un dehors sans tenir compte des conséquences derrière. Sauf que, à l’époque, c’est la fédération qui a décidé de mettre cette personne dehors. Ils avaient effectivement dit, qu’ils avaient tout les éléments, tous les paramètres qu’ils maîtrisaient, pour ne pas que la personne se retrouve contre eux et qu’ils étaient en droit de le mettre dehors sans indemnité. On fait des contrats en Guinée, sans avoir les avis juridiques, des cabinets solides. Et, c’est ce que moi je fais comme réforme aujourd’hui », dit le ministre.
Et de poursuivre, « toutes les dispositions ont été prises, au niveau du ministère du budget et ministère du finance pour voir effectivement comment régler cette affaire. Sauf que, on ne peut pas régler juste comme ça sans s’en tirer les conséquences et les responsabilités on travaille aussi là-dessus pour ne plus se retrouver dans les mêmes situations. Le but, c’est pas de faire la chasse au sorcière, c’est pour ne plus qu’il est des répétitions de ce qui s’est passé ».
Sur le retrait de la CAN 2025, le ministre des sports indique qu’<< En 6 et 7 mois, on a fait un vrai travail, pour effectivement donner la possibilité à la Guinée d’organiser cet événement. Avec tout le combat que j’ai mené, non seulement pour convaincre le gouvernement, le président, qui lui-même a décidé d’en faire une priorité nationale. Le seul objectif qu’on avait c’était de dire quel développement pour le pays ».
Dans le même sillage, « Je suis arrivé, on a signé les contrats avec toutes les entreprises. Et, toutes les entreprises ont enregistré leurs contrats. Vous savez, un contrat enregistré, c’est pratiquement 10 milliards par entreprise, qu’ils ont payé au niveau du ministère des finances. Ce processus là on l’a fait pour montrer à la CAF qu’on sera prêt. Sauf que la CAF n’est pas convaincue ».
Connu pour son engagement, le ministre n’est pas du tout passé à côté sur le dossier Général Lansana Conté. « On a un stade où on peut jouer. Attendez, on a un stade où y’a une convention avec l’État, qui a été mis à la disposition d’une structure privée, censée effectivement homologué le stade. Et, aujourd’hui, ont parle plus d’homologation d’ailleurs, on parle d’approbation ».
Sur la menace, qui pourrait empêcher la Guinée de jouer ses matchs à domicile, le ministre Béa répond, « quand on a reçu le courrier effectivement en tant que ministère, où on nous a dit, le stade 28 septembre n’est pas approuvé parce que il manque ça et là comme élément. Qu’est-ce qu’on fait ? On a un contrat, ce contrat, c’est entre une société privée et l’État, qui a été signé pour 30 ans.
Ce n’est pas à l’État d’aller le faire. Si on s’y mixe dedans on touche au contrat. Moi, qu’est-ce que j’ai fait pour me protéger ? En conseil des ministres, j’ai fait une communication. Pour dire, voilà le Syli National ne peut pas jouer en Guinée. Alors, aujourd’hui, on est pas dans la dénonciation d’un contrat. On est dans une démarche pour que le Syli puisse jouer en Guinée dans le mois de mars. L’objectif, n’est pas de résilier le contrat. Mais, si l’État s’y mixe dedans on va devoir trouver des solutions », déclare Lansana Béa.
À propos du remboursement, au cas où le contrat venait à être résilié, pour le ministre, il n’en est pas question: « Un contrat, juridiquement vous engage pour 30 ans. Et, dans ce contrat, on vous dit vous devez homologué mon stade. Vous devez effectivement le faire approuvé pour qu’il soit aux normes FIFA et CAF. C’est vous qui devez mettre de l’argent, si un jour vous n’arrivez pas à faire ça on ne va pas vous rembourser ».
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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