Coup d’Etat en Guinée. L’ère de la grande tempête est-elle arrivée pour le comité national du rassemblement pour le développement ? Tout porte à croire que l’amour manifesté le 05 septembre 2021 s’est éteint. L’illustration se fait à travers les récentes dissensions entre le comité et des coalitions réunis au sein du G58. Elles ont porté sur l’instauration d’un cadre de dialogue, contrairement à ce qui a été mis en place par le président de la transition. Outre ce point, ces partis se posent des questions sur chronogramme de la transition. Ils estiment qu’aucune communication n’est claire dans ce sens.
Dans un long entretien qu’il a accordé à la rédaction d’avenirguinee.org cette semaine, le président du parti Guinée pour la Démocratie et de l’Équilibre (GDE) s’est prononcé sur plusieurs questions de l’actualité.
Primo, l’Honorable Aboubacar Soumah, comme tous les autres membres du G58 d’ailleurs, s’est interrogé sur la composition du CNRD : Qui sont-ils ?
« Nous avons demandé à ce que nous sachions quel est le comité qu’on appelle le CNRD, nous voulons connaître sa composition. Le CNRD ne peut pas vouloir nous dire qu’il est la direction et l’orientation de la Guinée et qu’on ne sache pas quels sont ceux qui composent le CNRD, c’est irresponsable de la part des guinéens. Ou c’est Mamadi Doumbouya, Balla Samoura, Amara Camara, Sadiba Koulibaly qui sont seulement les 4 membres du CNRD ? Si c’est le cas, qu’on le sache parce que demain ils doivent être responsables de quelque chose là. Ce qu’ils gèrent n’est pas leur propriété, c’est la propriété de la Guinée », a indiqué cet ancien député.
Avant d’ajouter : « La Guinée n’est pas leur propriété, elle n’est pas leur héritage. S’ils font bien, l’histoire retiendra, s’ils font mal, l’histoire retiendra. Mais, il faudrait ce jour qu’on dise : dans le comité là, il y avait le président, le vice-président, le secrétaire… on ne connait même pas ceux qui nous dirigent, c’est malheureux pour ce pays. C’est ce que nous avons demandé. C’est eux qui connaissent les motivations de leurs faux problèmes de coup d’Etat là. Nous on ne connaît pas, ça ne nous intéresse pas ».
Plus loin, l’honorable Soumah, droit dans ses bottes, a fait savoir sa position sur le retard dans le processus de cette transition déclenchée le 5 septembre 2021.
« Nous, nous préférons une élection tronquée, truquée, non transparente mais avec une élection que d’avoir un coup d’état… parce que les résultats… ça serait un retard de 10 à 20 ans pour le pays », a-t-il conclu.
Ibrahima Sory SYLLA pour avenirguinee.org
Coup d’Etat en Guinée