Ancien joueur du Horoya AC, du Hafia et du FC Séquence, Lansana Camara, 23 ans, ne sent ni ses pieds ni ses bras depuis plus d’une année. Parti en Tunisie dans l’espoir de vivre son rêve, celui de devenir footballeur professionnel, il a été victime de brûlure dû à un incident causé par son colocataire.
Rapatrié en Guinée au mois de juin 2022 par l’OIM, le jeune homme en quête de moyens financiers pour être sauvé, a contacté avenirguinee.org dans l’espoir de toucher les cœurs des autorités de la transition, mais aussi des personnes de bonne volonté.
Logé au quartier Yimbaya, dans la commune de Matoto, Lansana Camara visiblement affaibli par la douleur, arrivait à peine à s’exprimer à notre micro.
» J’ai commencé mon stage en 2015 au FC Horoya Junior, j’y ai fait un an. Après, en 2016, je suis venu au HAFIA club. Là-bas, j’ai vu que ça ne va pas, on m’a donc envoyé au FC Séquence, parce que j’ai grandi à Dixinn. Il y a un des frères de l’entraîneur Lappé Bangoura qui était l’ami de mon papa, qui m’a vu entrain de jouer dans les quartiers, il m’a donc mis en contact avec Lappé Bangoura. C’est comme ça que j’ai commencé à jouer dans ce club », a-t-il rappelé.
Sur les circonstances dans lesquelles il s’est brûlé, le jeune homme a fait son récit en ces termes : » Le 13 juin 2022, c’était un dimanche, on avait fini de préparer le riz, j’étais avec un ami à la maison, après on est monté au café avant de nous coucher. Le matin, le petit s’est levé en première position, il voulait réchauffer le café sur le gaz mais, il ne savait pas que le gaz n’était pas branché. Quand il l’a allumé, le gaz a pris feu pendant que moi j’étais couché. Quand je me suis réveillé, j’ai constaté qu’il était déjà sorti à travers un trou et que le feu avait pris toute la maison. C’est en traversant le feu que je me suis brûlé le corps. Les gens m’ont envoyé à l’hôpital, pendant deux semaines j’étais dans le coma . Un mois après, ils nous ont dit, mon ami et moi, qu’ils ne pouvaient plus nous prendre en charge. Nous sommes restés dans la souffrance avant de revenir en Guinée. C’est à travers la contribution des guinéens vivant là-bas que nous sommes allés vers l’OIM ».
Depuis son arrivée en Guinée, Camara est immobilisé dans l’espoir de trouver les moyens afin de faire face à son traitement. Une somme de 30 millions de francs guinéens lui est demandée pour un traitement partiel, notamment ses deux bras.
» J’ai effectué beaucoup de démarches auprès des autorités, parce que le médecin qui m’a consulté dit qu’il ne peut pas me dire le montant. Mais, pour traiter mes deux mains, il faut 30 millions de francs guinéens ».
Pour retrouver le sourire, il lance un appel à l’endroit des décideurs de la République et des personnes de bonne volonté.
» C’est compliqué pour moi parce que mes parents n’ont pas les moyens. C’est pourquoi, je lance un appel aux autorités et aux personnes de bonne volonté à me venir en aide afin que je retrouve ma santé ».
Faites parler votre cœur, le ciel vous le rendra.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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