Jeudi dernier, l’arène politique nationale a connu le baptême de feu d’une nouvelle coalition politique. Il s’agit de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui, de nos jours, compte en son sein 19 partis politiques et alliés.
Dans un entretien qu’il a accordé à avenirguinee le week-end, à son domicile, le président de l’ANC a tout d’abord laissé entendre qu’à « un moment donné, il faut accepter de reconsidérer sa position pour aller de l’avant ».
Poursuivant, « nous avons construit l’ANAD, nous avons œuvré pour qu’elle soit l’une des toutes premières coalitions dans l’arène politique aujourd’hui. Et, si nous estimons que la chose pour laquelle on se battait avec ongle et bec n’est plus à l’ordre du jour, il fallait reconsidérer nos positions et aller de l’avant. Mais, ce n’est pas une raison pour nous de prétendre jeter la pierre dans la maison qu’on a construite pendant tout ce temps. On estime que c’est une décision mûrie, réfléchie et prise de manière responsable pour nous permettre de prendre notre destin en main, pour nous permettre de mieux participer au débat, pour nous permettre de faire en sorte qu’on n’ait à travers l’ANC qui est une Coalition véritablement démocratique, qui peut apporter par rapport à la conduite, à l’avenir et aux orientations de notre pays », a annoncé Hamidou Barry.
Parlant de ses ambitions, le président du PCDIC et de l’ANC laisse entendre que l’objectif principal est de participer au dialogue pour sauvegarder l’intérêt supérieur de la nation.
« L’ANC sera une plate-forme, une alliance ou une Coalition de concertation, de débats contradictoire pourvu que l’intérêt supérieur de la nation puisse primer sur l’ego des uns et des autres, ça c’est un. Deuxièmement, nous sommes des jeunes dynamiques, logiques, conséquents et sereins qui acceptons le principe contradictoire et la logique du débat pour nous permettre à un moment donné de voir la tendance consensuelle qui se dégage.
De l’autre côté, nous nous battrons pour participer aux élections. Nous participerons à toutes les élections désormais, que cela soit locales ou nationales pour nous permettre d’avoir quelque chose de dure, de consistant à présenter au peuple de Guinée pour l’intérêt de nos populations. Je pense que lorsqu’on n’est en politique de fois il ne faut pas avoir peur de démissionner », dit-il.
Dans la foulée, Hamidou Barry fait savoir que désormais les manifestations de rue ne doivent plus être à l’ordre du jour.
« À partir du moment où nous avons acté notre départ de l’ANAD, à partir du moment où nous avons adressé un courrier notre arrivée autour de la table de dialogue, je pense que l’ordre du jour n’est plus des manifestations de rue, mais il est temps de travailler d’arrache-pied pour accompagner le processus de retour à l’ordre constitutionnel à travers le débat. Parce que la première et la deuxième guerre mondiale se sont résolues au tour de la table alors pourquoi pas nous? », s’interroge le président de l’Alliance Nationale pour le Changement.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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