Après les découvertes macabres à Matoto et Madina, un nouveau corps sans vie a été retrouvé ce mercredi 16 octobre 2024, près d’une boîte de nuit vers l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, dans la commune de Gbessia. La victime, un homme d’environ 40 ans, reste non identifiée. Il portait un sac à dos contenant des boissons alcoolisées et des comprimés pharmaceutiques, dont du tramadol.
Le Directeur Général de la Police Technique et Scientifique, Mohamed N’Diaye, a livré des détails sur cette découverte :
“Il s’agit de la découverte macabre d’un homme inconnu dans le quartier. Ce matin, très tôt, notre service a été alerté par le commissariat de la zone de Gbessia au sujet d’un corps retrouvé près d’une boîte de nuit à l’aéroport. Nous nous sommes rendus sur les lieux sans plus tarder. Nous avons trouvé sur place le chef du quartier ainsi que les éléments du BTS local. Après avoir informé le procureur du parquet de Mafanco, ce dernier a procédé à un examen superficiel du corps. Aucune trace de violence n’a été décelée sur le corps, ni aux alentours. Cependant, nous avons retrouvé des objets suspects dans son sac à dos, notamment des boissons frelatées et des comprimés pharmaceutiques, tout comme dans le cas de la découverte à Madina hier. Ce phénomène est troublant. D’après les riverains, la victime consommait ces produits ce matin même, vers 8h ou 9h. Nous avons récupéré ces substances pour les analyser afin de déterminer leur contenu exact. C’est préoccupant de voir que les jeunes consomment ces produits toxiques de plus en plus souvent.”
Le chef de quartier de Gbessia Cité de l’Air, El Hadj Saidou Millimono, s’est également exprimé sur la situation :
“Ce quartier compte trop de bars et de boîtes de nuit, ce qui favorise la vente de drogues et d’alcools frelatés. Autour de la victime, nous avons retrouvé des produits alcoolisés, certains venant de Sierra Leone, ainsi que du tramadol. Ces établissements ont un impact négatif sur le quartier. Lorsque nous tentons de les réguler, ils invoquent le paiement de leurs taxes et impôts, ce qui les autorise à exercer librement.”
Ces découvertes de corps sans vie, liées à la consommation de drogues, se multiplient. En l’espace d’une semaine, plusieurs cadavres ont été retrouvés dans des circonstances similaires, un phénomène qui devient récurrent et préoccupant.
Ibrahima Sory Camara, pour avenirguinee.org
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