En tournée dans les prisons civiles des préfectures, le ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright s’est rendu ce mercredi à Coyah et au centre de formation des agents de la gendarmerie à Kalia, dans la préfecture de Forécariah. Cette visite du garde des sceaux était axée sur la rencontre des gardes pénitentiaires devant sécuriser le procès des massacres du 28 septembre, le plus attendu depuis plus de 10 ans.
Ces agents au nombre de 308 évoluent depuis plusieurs mois sous la houlette du colonel Mouctar Tall, formateur de cet atelier.
Dans son discours de circonstance, il est largement revenu sur les modules enseignés aux participants.
« Il y a à peu près trois (3) mois, nous avons reçu un effectif pléthorique de 308 agents de la garde pénitentiaire pour leur formation de commune de basse. Sur ce, 260 se sont présentés. Et, de nos jours, nous avons 235 agents, 9 qui sont évacués malades, 3 qui sont en permission et 5 absents. Ils sont là dans le cadre de leur formation commune de basse. Notamment la formation militaire commune de basse, et la formation professionnelle. La formation militaire se résume en deux modules : le module d’ordre serré et le module du règlement de service dans l’armée.
La formation en intervention professionnelle se résume en trois modules : il y a la formation générale en intervention professionnelle, qui se résume en maîtrise avec arme de l’adversaire et sans armes de l’adversaire tout en respectant les principes réglementaires de droit de l’homme et de liberté des Individuels ; il y a un module qu’on appelle le module d’intervention professionnelle proprement dite ; ils vont utiliser les moyens de force intermédiaire qui sont régis par les texte de loi. C’est pourquoi vous les voyez avec les bâtons qu’on appelle… ou bâton de protection à poignée latérale », a-t-il indiqué.
Dans la même lancée, il a rassuré les visiteurs que les travaux de cet atelier de formation sont à 80 pour cent. Donc, ils avancent à grands pas.
« …J’avais reçu les instructions du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale directeur de la justice militaire, de les préparer en vue d’encadrer les procès qui vont se tenir éventuellement. Je ne savais même pas que le ministre allait annoncer la date. Donc, sur ce, ils ont été formés dans ce sens pour non seulement dans le cadre de bouclage des séances d’audience, d’escorte de prisonniers, le transfèrement des prisonniers, ainsi de suite. De nos jours, je peux vous rassurer qu’ils sont à 80%… ».
Se montrant satisfait des ‘’ avancées significatives’’ de cette formation, le ministre de la justice et des droits de l’homme a rappelé l’objectif de l’initiative.
« Le ministère de la justice et des droits de l’homme s’est inscrit dans une logique très simple : Il faut former pour pouvoir répondre aux enjeux », dit-il, ajoutant : « le procès du 28 septembre, le procès qui va être historique, mais qui s’inscrit dans le respect de la protection des droits humains dans ce pays. Il faudrait très penser à l’encadrement sécuritaire de ce procès. Aujourd’hui, le volet formation est plus que nécessaire tant au niveau des magistrats de greffiers, mais aussi vis-à-vis des gardes pénitentiaires qui sont en contact direct avec les détenus.
Vous avez suivi les messages de l’instructeur par rapport aux différents modules, ça nous laisse croire que plus que jamais l’objectif recherché aujourd’hui va être atteint à 100%, et que de manière professionnelle ces agents vont très bientôt répondre à l’appel d’encadrement sécuritaire de ce procès ».
Faut-il souligner qu’après cette formation, les récipiendaires auront un renforcement de capacité sur les règlements et textes liés aux droits de l’homme.
Ibrahima Sory Camara de retour de Coyah pour avenirguinee.org
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