Ce mercredi, l’humanité a célébré la Journée Internationale du Travail, une occasion de réfléchir sur les conditions de travail et de vie des travailleurs. En Guinée, la CNTG a organisé une grande cérémonie au stade de Coléah, dans la commune de Matam, pour commémorer cette date historique.
Après avoir défilé devant les autorités avec des bouches rouges bandées, le Secrétaire Général du SPPG, Camarade Aboubacar Pendessa, a livré un message concernant le brouillage des ondes des radios par les autorités, une situation sans précédent en Guinée.
« Le message clé délivré aujourd’hui est que, en raison du brouillage des ondes des radios et du retrait de certaines télévisions privées des bouquets Canal Plus, plus de 500 emplois ont été détruits dans les entreprises de presse à Conakry et à l’intérieur du pays. Vous avez donc vu que nous avons bandé nos bouches, car les médias ne peuvent plus s’exprimer, ils nous ont fermé la parole. Nous demandons aux autorités de la transition de libérer les médias, de libérer la presse, de libérer la démocratie, car la démocratie s’exprime à travers les médias. C’est la première fois que les journalistes défilent à l’occasion de la célébration de la fête du 1er mai sous la conduite du SPPG. »
Dans sa prise de parole, le ministre de la fonction publique et représentant du Premier Ministre à cette rencontre, François Bourono, s’est transformé en porte-parole du gouvernement pour rassurer les acteurs de la presse sur leur liberté d’expression.
« J’ai entendu le message des travailleurs du secteur de la presse, je tiens à vous rassurer que le gouvernement ne veut pas étouffer la presse, cette préoccupation sera une priorité gouvernementale. Un projet de convention collective sera élaboré dans les prochains jours, et l’inspection du travail travaillera avec les acteurs concernés pour finaliser sa rédaction. Le gouvernement souhaite formaliser les relations professionnelles entre les employeurs et les employés du secteur de la presse. »
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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