A travers un communiqué lu mardi à la télévision nationale, les autorités de la transition, en l’occurrence le CNRD, ont fait savoir leur engagement à combattre la commercialisation des faux médicaments et l’existence des cliniques clandestines en Guinée. Le même communiqué a annoncé qu’une réunion entre responsables du CNRD et professionnels du secteur de la santé est prévue ce mercredi au camp Samory Touré de Kaloum.
Parti représenter la fédération des cliniques privées de Guinée, le président de cette organisation dit avoir été tout simplement sorti de la salle de réunion.
Interrogé par avenirguinee.org, Golé Béavogui a fait savoir sa colère en ces termes : « Nous avons entendu le communiqué parlant des services compétents du ministère de la santé, et, en tant que président de la fédération nationale des cliniques privées de Guinée, nous avons notre mot à dire pour aider le système sanitaire guinéen… A notre fort étonnement, sur une centaine de services qui se sont présentés au compte des services compétents du ministère de la santé, on a pris qu’une dizaine. Ils vont parler au nom de qui ? On nous a mis dehors comme si nous ne sommes pas venus », dit-il.
A la question de savoir s’il a reçu une lettre d’invitation à prendre part à cette réunion, le médecin a coupé court : qu’on notifie ou pas, on a dit les services compétents du ministère de la santé. Nous en faisons partie parce que depuis 2015, c’est nous qui fournissons les listes des cliniques privées à tous les ministres qui se sont succédés. Nous étions tous réunis dans la salle, après on nous a dit de sortir. Ensuite, ils ont décanté et nous ont dit de sortir. Pourquoi ? que nous ne sommes pas concernés », a-t-il retracé.
Pour lui, il n’est pas question de parler des cliniques clandestines sans les représentants de la fédération des cliniques privées de Guinée. Il souligne que les problématiques étant nombreuses, ils ont leur mot à dire.
« Vous savez que la santé est transversale, donc, quand nous avons entendu le communiqué… Depuis 8h, nous sommes là, on me dit que c’est 12H. Donc, j’étais obligé de me balader dans le quartier pour attendre cette heure. Alors, je suis là pour représenter les 910 cliniques de la fédération nationale des cliniques privées. Comme vous le savez, il y a 10 pour cent que nous avons toujours dénoncé, ces 10 pour cent qui ne sont pas de notre corporation et qui salissent notre métier sans compter le rôle joué par les 90 pour cent des cliniques privées que nous gérons. Les problématiques étant nombreuses, quand on a entendu le communiqué, nous avons voulu venir pour participer à cette rencontre », a-t-il fait remarquer.
A suivre…
Les deux Ibrahima Sory pour avenirguinee.net