Apparement les pourparlers initiés par les religieux n’ont pas produit grand-chose. Alors que ces derniers ont rassuré l’opinion publique que les lignes ont bougé, les Forces Vives de la Nation annoncent leur retrait et menacent d’appeler à des manifestations de rue.
À travers une déclaration distillée dans la presse, cette coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile regrette » un manque de volonté » de la part des autorités de la transition quant à la prise en compte des préalables.
Jouant le rôle de » sapeur-pompier » comme à son habitude, Ansoumane Fofana, président du parti Republicans ( PRR ), interrogé par avenirguinee.org, parle de la nécessité d’un dialogue sincère.
» On ne souhaite pas vraiment la division entre les forces vives de la nation. Quand je dis FVN, je parle des acteurs sociopolitiques et des membres du gouvernement. Nous sommes tous des guinéens, donc la Guinée nous appartient tous. La Guinée est un pays qui nous rappelle tout ce qui fait que nous devons nous retrouver autour d’une table pour trouver des solutions adéquates, pour aplanir les divergences pour l’avancement de notre pays « , dit-il.
Et de poursuivre sur la démarche des religieux : » à un moment donné, on doit se respecter. Quand les religieux lancent un appel, je crois bien qui parle de religion parle de la paix, de l’unité et de cohésion sociale. Alors, nous devrions venir nous asseoir et se regarder ».
À l’instar de ses pairs politiques qui ont participé au cadre de dialogue décrété par le président de la transition, Ousby laisse entendre que » dire qu’il faut reprendre le cadre de dialogue, il n’en n’est pas question. Parce que depuis le départ, les facilitatrices et le PM ont fait le tour des QG des partis politiques et des organisations de la société civile pour leur expliquer pourquoi on doit se retrouver. Mais, dès le départ, ils n’ont pas accepté. Quand on s’assoit pour dire que sans moi un pays ne peut pas bouger, on se trompe. Donc, ce n’est pas possible. Déjà, nous on a trouvé des résolutions issues du cadre de dialogue, ils peuvent venir insérer leurs idées. Mais, dire qu’il faut reprendre tout à zéro, ça, il n’en n’est pas question « , rétorque le leader politique.
Sur la menace à manifester des Forces Vives de la Nation, il s’interroge : « qu’est ce que les manifestations passées nous ont apporté dans ce pays ? Cette question doit être posée et répondue. Parce que ça ne nous a causé que des cas de morts, des pertes en vies humaines et matériels. On doit se retrouver autour de la table et discuter pour trouver une solution.
Je leur dit que les manifestations intempestives ne nous mèneront nulle part, nous devons nous parler et faire des propositions de solutions afin de désamorcer cette crise qui ne profitera à personne. Et, je demande encore au CNRD, aux facilitatrices, d’aller vers les autres qui ne veulent pas venir sur la table. La main tendue seule ne suffit pas, il faut aller au-delà… ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org