Après cinq mois de suspension de la coupe, de l’exploitation et du transport du bois en Guinée, le ministère de l’Environnement a annoncé, dans un communiqué, la levée de cette mesure. En exprimant sa gratitude aux acteurs du secteur pour leur respect des consignes, le ministère a autorisé la reprise des activités. Cette décision a suscité des réactions diverses. Notre rédaction a recueilli l’impression d’Elhadj Therno Alhassane Diallo, un acteur de la filière bois de Matoto.
“Nous venons de terminer la période de repos biologique, qui dure habituellement trois mois. Cette fois-ci, elle a été prolongée à quatre mois. Avec la levée de cette suspension, nous sommes satisfaits, tout comme la population, qui a souffert de la rareté du bois. Le stock que nous avions s’est épuisé, ce qui a impacté les citoyens car le bois est indispensable pour de nombreuses activités. Cependant, nous avons pu maintenir des prix raisonnables pour le peu de stock restant.”
Face aux critiques concernant la hausse des prix, Elhadj Therno Alhassane Diallo a ajouté : “Comme on dit, c’est la rareté qui fait la valeur. Si le produit manque, le commerçant ajuste les prix pour compenser les coûts et maintenir un bénéfice. Le commerce, c’est du calcul. Si un produit coûte aujourd’hui 10 000 GNF et demain 15 000 GNF, il faut bien ajuster le prix de vente pour pouvoir se réapprovisionner.”
En conclusion, Elhadj Therno Alhassane a affirmé leur volonté de travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement : “De la naissance au décès, le bois est essentiel dans notre société. Nous sommes donc prêts à collaborer avec notre ministère de l’Environnement, car c’est notre autorité de référence.”
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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