Le Directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées a balayé lundi d’un revers de la main gauche les rumeurs virales sur les réseaux sociaux concernant le recrutement dans l’armée récemment initié par le ministère de la défense nationale.
Interrogé par un journaliste d’avenirguinee.org au camp Samory Touré de Kaloum, Ansoumane Toumani Camara a apporté des précisions non des moindres sur la procédure de recrutement, mais aussi de répartition des recrues à travers tout le pays.
À l’entame de sa prise de parole, le patron de la DIRPA s’est d’abord exprimé sur la tournée du ministre de la défense nationale qui visait à s’assurer du respect strict des règles établies pour le recrutement dans l’armée.
» Au prime abord, il faut dire que c’est un constat de satisfaction, un constat de réelle satisfaction du ministre d’État de la défense nationale dans la mesure où, lui, en tant que Général dans l’armée guinéenne, il a rencontré des jeunes qui sont à leur tout premier pas dans cette carrière militaire. Au-delà des messages qu’il a eus à véhiculer à l’endroit de ces jeunes, messages liés au patriotisme, messages liés à l’engagement pour réussir leur formation, le Général, l’ambassadeur Aboubacar Sidiki Camara quitte le seuil de Kindia avec une entière satisfaction », dit-il d’entrée.
Poursuivant, » la seconde satisfaction est surtout liée à ce constat qu’il a eu à faire sur la composition de ces jeunes qui sont là pour la formation. Des jeunes venus d’un peu partout, des jeunes venus des quatre (4) régions naturelles qui ne se sont jamais vus, qui ne se sont jamais rencontrés mais qui, au nom de la République, au nom des couleurs nationales, se retrouvent pour suivre une formation ensemble et pour travailler sous les couleurs nationales et pour la patrie ».
Contrairement aux rumeurs distillées de partout sur les réseaux sociaux, Toumani réitère que ce recrutement a pris en compte tous les aspects socioculturels. Et, aucun candidat n’a été écarté pour une raison quelconque.
» On s’est rendu compte qu’aujourd’hui, avec ce recrutement, l’armée réitère sa volonté, son élan de creuset d’unité nationale. Ces jeunes qui sont venus de Labé, de Kindia, de Kankan de Nzérékoré, d’un peu partout de la région, se retrouvent à un seul endroit pour un seul but, c’est de servir la République de Guinée. Et, cela est très important. Il faut que les gens comprennent aujourd’hui que l’armée favorise toujours ce brassage culturel de notre pays. Quand vous regardez ce recrutement de 2023, vous vous rendrez compte que la stratégie qui a été déployée pour permettre aux gens d’abord 1: favoriser ce brassage culturel; 2: aussi permettre à certains jeunes de découvrir et de faire une nouvelle alliance socioculturelle de notre pays. Un jeune qui a été recruté à Labé, forcément ne suivra pas ou ne suit pas sa formation de base à Labé. On l’envoi à Kankan qu’il n’a jamais découvert ou en Nzérékoré qu’il n’a jamais connu. Une fois à Nzérékoré, une fois à Kindia, ce jeune va découvrir une autre réalité socioculturelle, et c’est cela aussi la Guinée. Donc, cette permutation entre les jeunes a été la stratégie des différents centres. Ça ne veut pas dire que la liste que les gens ont vue sur la toile comme étant la répartition, c’est comme ça, ça se passe, non… ».
Pour éclairer lanterne des uns et des autres et rassurer l’opinion publique de la transparence qui a marqué ce concours, le Directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées a tenu à revenir sur les critères.
« D’abord, au départ, il avait été dit, selon leur niveau de formation. C’est le critère qui a été le point de départ…Il ont eu dans un premier temps à évaluer les diplômes déposés par ces candidats. Et, vous vous rendrez compte qu’il y a eu beaucoup de faux dossiers qui ont été décelés. Deuxièmement, ceux-là qui ont des dossiers valides ont été soumis à des épreuves physiques, puisque l’armée, c’est la santé. Et, vous vous rendrez compte qu’au terme de ces évaluations physiques, beaucoup ont été éliminés. Au-delà, ceux-là qui ont franchi, le diplôme est bon, ils ont l’aptitude physique, ont été soumis à cette autre aptitude liée à la santé. Il y a eu une évaluation sanitaire des différents candidats. Et, c’est au terme de cela qu’ils ont dit tel nombre est admis pour pouvoir suivre une dernière évaluation, celle qui est en fonction du niveau de formation. Ils ont été dans les salles de classe, ils ont été évalués pour savoir leur degré d’analyse puis qu’aujourd’hui, l’armée ce n’est pas seulement porter les armes. Nous sommes dans un monde vraiment changeant, il faudrait avoir des soldats capables d’analyser et capables de répondre aux besoins actuels de nos armées. Donc, ceux qui ont franchi cette dernière étape, ont été retenus. Et, quand ils ont été retenus, ils ont dit : on a combien qui ont le niveau brevet, on a combien qui ont le niveau bac…. Donc, on prend de 1 à 10, on les envoie à tel endroit. Ce n’est pas la dénomination de l’intéressé, mais les nombres ont été répartis comme ça entre les 5 centres retenus… », a-t-il expliqué.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org