Référendum du 28 septembre 1958-28 septembre 1958-28 septembre 2023, cela fait 65 ans depuis que la Guinée dont le leadership était tenu par feu Camarade Ahmed Sékou Touré, a dit non à la domination coloniale française.
Plus de 60 ans, ceux qui ont vécu cette période acceptent de raconter l’histoire pour que la nouvelle génération ait des connaissances sur le combat mené par l’équipe du premier président de la Guinée pour l’accession à la souveraineté nationale.
Dans un entretien qu’il a accordé à un journaliste d’avenirguinee.org à son domicile privé de Coyah, El hadj Ibrahima Oularé, ancien fonctionnaire à la retraite et président des ressortissants de Sankara à Conakry, s’est exprimé sur la lutte menée pour l’obtention de l’indépendance le 02 octobre 1958. Selon lui, le ‘’ Non’’ à la domination coloniale a été un meilleur choix défendu par une grande partie du peuple de Guinée.
« La Guinée a accédé à la souveraineté nationale le 02 octobre 1958 à l’issue du référendum que la France pays colonisateur a proposé aux pays francophones. L’écrasante majorité du peuple de Guinée a voté ‘’ Non’’, donc a demandé l’indépendance totale. Naturellement, c’est le résultat de beaucoup de combat, d’engagement de nos devancés dont le leader était feu Ahmed Sékou Touré et ses compagnons pour peser le contre et le pour de cette proposition française. Seule la Guinée a voté ‘’non’’ au référendum du 28 septembre 1958 pour demander l’indépendance. Et, ç’a été un meilleur choix », dit-il.
Pour ce fonctionnaire à la retraite, « ce que nous vivons aujourd’hui, si nous parlons de l’État, de la République, la naissance c’est le 28 septembre qui a été célébré le 02 octobre ».
En vantant le mérite du combat mené par le feu président Ahmed Sékou Touré, El hadj Ibrahima Oularé rappelle que : « nous étions colonisés, nous étions des esclaves, nous n’étions pas libres ; les gens étaient humiliés, il n’y avait pas de dignité, il n’y avait pas de formation des cadres guinéens sauf des commis et les interprètes des colonisateurs parce qu’il y avait un problème de communication avec la population guinéenne ».
En ce qui concerne le rôle que le pays a joué dans la décolonisation des autres pays sous domination coloniale, il enseigne que : « (…) La Guinée est la porte d’indépendance africaine, c’est ce statut-là que nous avons, et ça c’est à l’issue du combat de nos aïeux. Que l’Afrique nous reconnaît aujourd’hui, ça c’est incommensurable, ce n’est pas l’argent, ce n’est pas la richesse, la personne morale comme Ahmed Sékou Touré… Si nous parlons aujourd’hui des cadres que vous êtes, c’est l’indépendance. Des universitaires, des professeurs, des docteurs d’état, des ingénieurs, c’est l’indépendance. Quand le côlon est parti, où nous étions en termes de formation, d’émancipation ? Mais après l’indépendance, les lycées techniques ont été créés, des universités (…) Les blancs sont partis avec toutes les archives ou ont été brûlées parce qu’ils ne pouvaient pas emporter. Ils ont tout détruit. C’est pour vous dire que l’indépendance, c’était un piège. Comme on ne pouvait pas nous refuser l’indépendance, on nous a fait cette proposition piège. Maintenant, on a demandé l’indépendance, voilà le résultat de ce qu’ils ont fait avant de partir », déplore cette personnalité historique.
De retour de Coyah, Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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