À travers une décision diffusée lundi soir, le ministère des transports a annoncé plusieurs interdits dans la circulation à Conakry. Entre autres le transport des personnes dans les tricycles qui deviennent de plus en plus nombreux sur le tronçon Hamdallaye-Sonfonia. La dite décision indique que désormais, ces motos ne doivent prendre que quatre (4) personnes (le chauffeur et trois passagers derrière).
Interrogé par avenirguinee.org, un conducteur a révélé » la difficulté » quant à l’applicabilité de cette décision sur le terrain.
» C’est quelque chose qui va être difficile pour nous. Parce que, quand on prend 5 personnes, c’est-à-dire deux devant 3 derrière, d’ici le soir on peut avoir un peu plus de 200.000 ou 300.000. Cela peut nous permettre de payer des recettes et garder un peu pour nous. Mais, si on dit aujourd’hui de réduire à 3 personnes, ça va être très difficile », dit Baba Diallo.
Pour lui, cette décision devrait être précédée d’une campagne de sensibilisation afin d’informer largement et préparer les consciences à cela. Par conséquent, Baba décide de rendre sa moto.
» On devrait nous informer à temps, mais avec cette allure c’est très difficile. Donc, moi je préfère revendre ma moto que d’accepter cela « .
Quant à Abdoul Karim Bangoura, coordinateur général des taxi-motos tricycles…, » la nouvelle nous a surpris et on a rien à dire pour le moment. On peut dire que c’est une bonne idée mais, vous savez qu’en Guinée, avant que les tricycles ne viennent, la population guinéenne souffrait beaucoup. Quand ces motos, cela a aidé beaucoup de personnes dans la circulation.
Nous invitons l’Etat à revoir son calendrier pour qu’on puisse travailler ensemble. Parce que ce sont ces tricycles là qui transportent les gens de Madina à sonfonia jusqu’à kagbelen et Dubréka… », a-t-il lancé.
Un fonctionnaire d’État qui a préféré garder l’anonymat, a vanté l’importance des tricycles pour la mobilité des citoyens.
» Moi, je travaille en ville chaque jour; je prends ces tricycles pour venir jusqu’à Madina ici. Cela est très rapide. Donc, si l’État dit de diminuer le nombre de passagers, c’est vraiment difficile. C’est pour notre sécurité mais, il faut au moins nous permettre d’avoir une personne devant « .
Ibrahima Sory Camara avenirguinee.org