Ce jeudi 25 avril, les responsables de la structure PlanetGold ont tenu à Conakry la toute première réunion. Cette rencontre permet à ces cadres de cette structure étatique d’abord de faire la présentation des activités réalisées courant l’année écoulée mais aussi de se projeter sur les actions encourues de l’année en cours. C’est le chef de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement Durable qui a présidé cette rencontre qui s’est déroulée dans un réceptif hôtelier de la place.
Dans son allocution, le coordinateur national du projet PlanetGold Guinée, Ibrahima Sory Sylla, est revenu sur l’objectif de cette rencontre : « Vous savez, le comité de pilotage a le rôle de coordination, de suivi et d’évaluation, mais aussi de proposition des solutions idoines pour la mise en œuvre des activités. Donc, nous allons essayer de faire ensemble le bilan des activités de 2023. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est en avril 2023 que nous avons lancé le projet, cela nous fait juste une année, et nous allons ensemble essayer d’évaluer ce qui a été fait sur le terrain, et s’il y a eu des manquements, nous allons faire des recommandations fortes.
L’objectif ici est que la Guinée s’est engagée à réduire la quantité de mercure dans l’activité d’orpaillage en Guinée. De façon globale, si nous prenons la composante formalisation, nous avons effectué deux missions de cadrage sur le terrain. Au niveau de l’accès à la technologie propre, il y a eu l’inventaire de la quantité de mercure qui circule dans la zone de Gaoual. D’après nos constats sur le terrain, il y a un danger, puisque le mercure continue toujours à circuler. La biodiversité, tant animale que végétale, est menacée, ainsi que les ressources en eau, en raison des mauvaises pratiques sur le terrain. Nous avons aussi constaté l’arrêt des activités, surtout au niveau de l’orpaillage semi-mécanisé. Mais entre-temps, il y a des clandestins qui continuent, ainsi que des orpailleurs qui utilisent des outils rudimentaires et ne respectent pas les bonnes pratiques en matière d’environnement, de sécurité et de santé », dit-il.
Poursuivant, le coordinateur estime que : « Ce projet a quatre composantes : la formalisation, qui concerne la réglementation pour que nous adoptions les bonnes pratiques ; l’accès aux technologies propres, où nous proposerons des technologies permettant de réduire ou d’éliminer l’utilisation du mercure sur le terrain ; et enfin, l’accès au financement pour les groupements d’orpailleurs. L’accès au financement leur permettra d’évoluer dans leurs activités tout en respectant les bonnes pratiques. »
Au nom du ministre des Mines, Ibrahima Traore a félicité cette rencontre, affirmant son importance pour la réduction de l’utilisation du mercure : « Je crois que la problématique est fondamentale à poser comme préoccupation. À ce jour, depuis trois ans, il y a eu de nombreuses tentatives d’études, et maintenant avec PlanetGold, nous évaluons le ratio pour l’obtention d’un gramme d’or, combien de quantités de mercure nous utilisons. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il y a 32 tonnes de mercure pour 42 tonnes de ratio, ce qui est alarmant pour la santé publique. Pour renverser la tendance, il est question de revoir plusieurs aspects de notre activité, notamment l’inversion de notre mode de traitement du minerai. Ce travail est en cours avec PlanetGold, et nous attendons les résultats. »
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Aly Traoré, a également souligné la nécessité de la tenue de cette rencontre : « Comme vous le savez, l’exploitation artisanale de l’or, en plus des avantages socio-économiques, n’est pas sans conséquence sur la santé et l’environnement, à travers des techniques d’extraction utilisant les produits et substances chimiques toxiques et dangereux, comme le mercure, dans notre pays.
La présente réunion du Comité de Pilotage du Projet PlanetGold a pour objectif : la présentation sommaire du projet PlanetGold Guinée ; la présentation du niveau de réalisation des activités de l’année 2023 ; la formulation des recommandations ; et la présentation des perspectives pour les douze mois à venir. Conformément aux missions du comité, je rappelle que la présente rencontre permettra d’apprécier les documents présentés, de faire des recommandations fortes pour l’atteinte des objectifs du projet. »
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org