À chaque fois qu’il y a un incendie dans les lieux publics, dans les services publics, le problème est toujours les enquêtes qui sont engagées, mais dès demain, il n’y aura aucun résultat pour situer la responsabilité. Car depuis l’avènement de l’explosion du dépôt central d’hydrocarbures, cela fait 4 mois et les autorités du CNRD à travers le ministre de la sécurité avaient annoncé une enquête afin de connaître l’origine, mais rien jusqu’à présent et le cas récent de l’incendie de l’entrepôt des matériels d’EDG à Hamdallahi, une nouvelle enquête aussi a été engagée par le même ministère de la sécurité. Alors ce sont des phénomènes qui mettent en doute la population aujourd’hui. Comment cela est-il perçu chez les leaders politiques du pays ? Ce sont des interrogations qu’on a posées ce vendredi à certains politiques du pays.
Selon le président du parti l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et du Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs (PCDIC), Hamidou Barry, « aujourd’hui, nous pensons à revivre dans les mêmes pratiques dans lesquelles nous avons combattu le président Alpha Condé à l’époque, aujourd’hui sont en train de voir le jour. Il y a l’impunité qui refait surface, il y a le phénomène de corruption qui est en train de refaire surface dans notre pays à travers les passations des marchés des gré à gré, etc… alors le phénomène d’incendie du dépôt central d’hydrocarbure et l’entrepôt de Hamdallahi récemment aussi et hier à Sonfoniah, je pense qu’aujourd’hui les enquêtes méritent d’être prises de la manière la plus sérieuse pour qu’on sache qui sont les véritables auteurs afin que la loi puisse être prise contre ces gens-là. De l’autre côté, le cas récent de Hamdallahi j’aurais appris personnellement qu’il y a eu un incendie s’est déclaré dans le plus grand magasin des matériels électroniques de EDG étant donné qu’il n’y avait pas de courant. Cela est tout à fait grave, il faut que nous puissions dénoncer cela et alerter, demander l’intention du président au premier titre de s’impliquer pour ça pour connaître qui a mis le feu là-bas parce qu’on parle de l’incendie, lorsqu’il y a du courant. Donc ces incendies-là encore il y a quelqu’un derrière cela ».
Posant la question sur la non-publication des résultats d’enquête engagée, le président Hamidou pense que « les enquêtes judiciaires ne sont pas quelque chose de facile parce qu’il faut réunir tous les ingrédients… mais lorsque que nous sommes en face dans un pays, avec une échelle très grandissante de corruption il sera très compliqué de mener des enquêtes (…) et l’arrivée du CNRD au pouvoir il y a eu beaucoup de passations des marchés gré à gré pour commander les matériels d’électricité pour notre pays. Donc il y a une bonne partie des cadres de la présidence qui sont mêlés dans cette affaire-là. C’est pourquoi personne n’en parle même le procureur Aly Touré de la CRIEF qui devrait se saisir de ce dossier il ne peut le faire. C’est pourquoi il est moment de communiquer sur cette affaire-là afin qu’on chasse qui fait quoi pour que ce pays puisse aller de l’avant et qui fait quoi pour que ce pays continue à tarder » exprime-t-il.
Quant au président du mouvement « Gbessia fé » Abdourahamane Sacko sur cette même question, estime que : « je vais commencer d’abord à présenter toutes mes condoléances aux victimes de ces différents incendies et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Par rapport aux enquêtes annoncées, dont on a jamais connu des résultats, je crois que cela doit cesser maintenant. Parce que les familles ont besoin des résultats et savoir d’abord, quelle a été la cause, de ces différents incendies et quelles seraient leurs sorts. Donc je crois à ce niveau l’État doit se bouger parce que depuis l’avènement de cette situation, les autorités ont annoncé des enquêtes mais jusqu’à date la population reste sur leur faim. À ce niveau, il faudrait que les résultats soient publiés afin de connaître les causes ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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