Banditisme en Guinée: Malgré les militaires au pouvoir depuis le 05 septembre 2021, les attaques armées sont très récurrentes à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Des citoyens reçoivent les visites nocturnes des bandits munis d’armes à feu qui opèrent et emportent de l’argent et des objets précieux. Plusieurs cas ont été constatés ces derniers temps dans les quartiers.
Livrant son analyse sur le phénomène de banditisme qui prend de l’ampleur en Guinée, le coordinateur national par intérim de la Maison des Associations et ONG de Guinée dit constater » une floraison du banditisme dans les quartiers. Hier, nous avons reçu une information sur un monsieur qui a été abattu à son domicile par des bandits lourdement armés, cela voudrait dire que personne n’est à l’abri », dit-il.
Pour l’activiste de la société civile, « cela est dû généralement, dans un premier temps, à l’évasion des prisonniers qui a été constatée récemment. À la maison centrale de Conakry, chaque un ou deux mois, on parle d’évasion de plusieurs prisonniers. Récemment, le 23 juin dernier 2023, nous avons constaté à Coyah l’évasion de plus de 81 personnes », rappelle-t-il. Et d’ajouter, » nous constatons d’autres éléments liés à la circulation des armes blanches ».
Plus loin, Alpha Bayo interpelle l’État à plus de » vigilance et de responsabilité pour mettre les citoyens à l’abri de ce phénomène.
Sur les responsabilités, le coordinateur par intérim de la MAOG pointe du doigt les ministères de la sécurité et de la justice.
» La responsabilité est partagée entre le ministère de la sécurité et celui de la Justice et des Droits de l’Homme. Vous savez, ces deux institutions étatiques interviennent comme suite : le ministère de la sécurité et de la protection civile intervient en amont ( la prévention du banditisme, la sécurisation des citoyens). Maintenant, il y a le ministère de la justice qui intervient en aval, c’est-à-dire lorsque les bandits sont arrêtés, il a la lourde responsabilité de les trimbaler en justice, les juger conformément à la loi pénale, puis les condamner à la hauteur de leur forfaiture. Mais, imaginez un bandit armé qui tue des citoyens, qui est jugé et condamné, et qui s’évade, il va forcément récidiver… », estime notre interlocuteur.
Mardi dernier, plusieurs prisonniers, à l’aide des armes, ont pu s’évader à la prison civile de Kankan. Le procureur général annonce que trois des fugitifs ont été mis aux arrêts.
À suivre…
Ibrahiama Sory Camara pour avenirguinee.org
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