En Guinée, les accidents de route sont devenus une préoccupation majeure, endeuillant de nombreuses familles. Le dernier cas date du mercredi, causant la mort de 12 personnes dans la localité de Walia, située à 20 kilomètres de Boffa.
Dans une interview accordée ce jeudi 15 août à avenirguinee.org, Moussa Sangaré, président de la CONASOCG, a mis en lumière la responsabilité des syndicats de gares routières dans cette crise.
D’entrée, il a exprimé ses condoléances « aux familles endeuillées et à souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. Nous demandons pardon à ceux qui ont commis des erreurs pour que leurs âmes reposent en paix. Ce dossier est pris très au sérieux », a déclaré Moussa Sangaré.
L’activiste de la société civile Il a détaillé les niveaux de responsabilité dans les accidents de route. Selon lui, la première responsabilité incombe aux chauffeurs : « De plus en plus, des chauffeurs expérimentés confient leurs véhicules à des apprentis, souvent accros à l’alcool et aux drogues. Ces jeunes conducteurs, imprudents, conduisent à des vitesses excessives, augmentant le risque d’accidents », déplore-t-il.
Sangaré a également pointé du doigt les syndicats des gares routières : « Les syndicats, qui supervisent les véhicules de transport public, connaissent les chauffeurs et leurs états. Pourtant, certains chauffeurs ivres ou imprudents sont autorisés à prendre des passagers, simplement pour que les syndicats reçoivent leur petite prime. »
Plus loin, il a mentionné que les passagers et l’état des routes jouent aussi un rôle : « Parfois, des passagers pressés choisissent des chauffeurs peu expérimentés, augmentant les risques d’accidents. De plus, l’état des routes est problématique : certaines sont en mauvais état, ce qui contribue aux accidents, tandis que d’autres, bien que réfectionnées, favorisent la conduite à grande vitesse. »
Pour remédier à la situation, Moussa Sangaré propose plusieurs mesures : « Il est crucial d’installer des barrages routiers pour vérifier l’alcoolémie des conducteurs et s’assurer de leur sobriété. Les véhicules de transport doivent passer des visites techniques régulières, et tout véhicule non conforme ne devrait pas être autorisé à circuler. »
Il appelle par la suite l’État à renforcer les contrôles et à améliorer l’infrastructure routière pour réduire les accidents : « L’État doit agir en renforçant les contrôles techniques des véhicules et en garantissant la sécurité routière. Sans ces mesures, les accidents continueront d’augmenter. »
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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