A travers un décret lu lundi soir à la télévision nationale, le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya a créé un cadre de dialogue inclusif. Ce, après plusieurs réclamations des leaders politiques et organisations de la société civile.
Au lendemain de cette décision qui sonne pour certains comme une volonté de la junte de dialoguer avec les forces vives de la nation, avenirguinee.org s’est rendu chez le président du parti UDIR. Bouya Konaté, à travers un long entretien qu’il a accordé à notre rédaction, a indiqué que le plus important, c’est le contenu de ce cadre.
» (…) Que ça soit cadre de dialogue, cadre de concertation, cadre de rencontre, cela m’importe peu. On est à une période transitoire. Quel objectif nous nous assignons ? Qu’est-ce que nous voulons faire pour aboutir aux élections libres et transparentes en mettant en place des institutions fortes et indépendantes avant l’élection présidentielle pour ne pas que ces autres institutions soient en inféodées par le pouvoir exécutif ? C’est de cela qu’il s’agit. Maintenant, les différents noms des cadres de dialogue comme je le dis m’importe peu, c’est le contenu. L’objectif que nous nous fixons, c’est la sincérité dans le dialogue », dit-il.
Le candidat malheureux à la présidentielle dernière a confié que : « le jour où nous formerons un groupe, le dialogue réussira ».
« Aujourd’hui, la classe politique, le mouvement social, le mouvement syndical, le CNRD et le gouvernement, nous devrions former un groupe. Et, le jour où nous formerons un groupe, le dialogue réussira. Mais, tant que cette crise n’est pas aplanie, n’importe quel dialogue que nous mettrons en place, échouera », estime l’homme politique.
Et d’ajouter : « J’espère et je souhaite en lançant un cri d’appel au gouvernement et au CNRD que c’est dans leur intérêt de mettre en place un cadre de dialogue inclusif et sincère, je dis bien sincère. Parce qu’il faut éviter des crises inutiles. Nous sommes sortis de la crise Ebola, certains analystes économistes africains croyaient que cette crise allait secouer l’Afrique du jour au lendemain, j’ai dit non. Cette guerre de l’Ukraine, la recomposition géopolitique, certains analystes politiques et économiques croient que cela allait frapper directement l’Afrique, j’ai encore dit non. Mais, dans deux ans, je vous garantis que nos pays à économie faible, si nous ne faisons pas attention et se préparer pour éviter des crises inutiles, nos Etats auront la peine à se statuer ; on aura la peine de garder un président de la République parce qu’il aura énormément de crises ».
A suivre…
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org