Aussitôt ouvert, le procès de l’ancien premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et Cie a été renvoyé au jeudi 21 avril 2022. Le pool d’avocats de ces anciens dignitaires espérait demander une liberté provisoire de leurs clients en détention il y a plus d’une semaine à la maison centrale de Conakry.
Interrogé, Me Dinah Sampil, l’un des avocats des accusés du procureur de la CRIEF de »détournement de deniers publics », s’est exprimé sur ce renvoie dans ‘’ On refait le monde ‘’ de Djoma Médias.
Dans son intervention, il a également fait savoir les démarches qu’ils vont entamer sur cette demande de liberté provisoire n’est pas acceptée.
Réaction…
Il ne s’agit pas d’un procès contre Aly Touré, il s’agissait d’un procès contre le parquet spécial qui est présidé par M. Aly Touré. Le procès s’est effectivement tenu ce matin entre le parquet spécial de la CRIEF et le pool d’avocats constitué par l’ancien premier ministre et autres. Les débats ont été ouverts autour de la demande formulée par le pool d’avocats qui consistait à demander et obtenir la mise en liberté de Kassory et Cie pour des motifs tirés de la mauvaise procédure mise en place par le parquet spécial. Le premier avocat est intervenu et après, c’est le parquet qui formule une demande de renvoi de l’affaire pour 48 heures, au motif qu’il n’est pas prêt au niveau de ses moyens de défense. Alors, pratiquement, on a perdu près de 15 à 20 minutes sur ce tiraillement là…
Le parquet et le président savent que les référés se tiennent d’heure à heure… C’est son droit de demander le renvoi du dossier. Tout justiciable peut demander pour des raisons qui lui sont personnelles, le renvoi d’un dossier. L’important, c’est de retenir la conviction du juge qui apprécie souverainement cette demande. Dans le cas des faits, le juge a bien voulu accorder au parquet spécial le renvoi de ce dossier au jeudi de cette semaine (après-demain).
Nous ne sommes que sur un pan très important certes mais, infiniment petit dans la masse des moyens dont nous disposons et que nous comptons faire valoir devant la cour. Si la demande de mise en liberté n’est pas acceptée par le président de la cour, nous avons la possibilité de relever appel de sa décision et d’aller devant le deuxième degré de juridiction (en appel) toujours au sein de la CRIEF.
Décryptage : Ibrahima Sory Sylla pour avenirguinee.org