Invité dans l’émission Foot Express de la radio Espace, l’ancien vice-président de la Féguifoot, Amadou Diaby s’est exprimé dimanche sur des points brûlants liés à la gestion du football guinéen. La prolongation du mandat du (CONOR), l’élection par liste à l’image de certains pays étaient les angles qui ont été abordés par Amadou Diaby, avec la volonté de réunir les acteurs pour que le pays retrouve enfin son développement.
D’entrée de jeu, l’ancien collaborateur de Mamadou Antonio Souaré, se veut être très clair << Je ne prends pas part au comité de normalisation. J’entends beaucoup où c’est Amadou Diaby qui a mis ce comité en place. Je ne sais pas comment Amadou Diaby, qui est parti depuis 4 ou 5 ans, peut mettre ce comité. C’est pas ce qu’il faut regarder, ce qu’il faut privilégier c’est le dialogue. Je sais que les membres statutaires que moi je connaissais, il y a des bonnes volontés. Il faut que ces gens-là comprennent que notre football ne doit pas être pris en otage par des individus qui les trompent matin midi et soir. Il faut ouvrir les yeux, il faut ouvrir les oreilles >>, martèle Amadou.
Poursuivant son analyse, il précise avec satisfaction : << quand j’ai été suspendu, pour l’intérêt de notre football, je suis parti pour éviter à ce que la crise ne vienne à cause de moi. J’ai respecté les règlements de la (FIFA), j’ai respecté les textes de la Fédération Guinéenne de Football, puisque c’est le comité d’éthique qui m’avait sanctionné. Je n’ai pas dit je connais tel à la FIFA, contrairement à ce qu’on m’accuse tout le temps. J’aurais peut-être dit non je reste. Mais, je suis parti au tribunal, à l’instance internationale, j’étais le seul qui a gagné contrairement à beaucoup qui sont partis qui n’ont pas gagné. Mettons nous ensemble pour l’intérêt de notre football >>.
Sur les risques auxquels la Guinée pourrait s’exposer, Amadou répond avec fermeté: << je ne suis pas la FIFA, je ne suis pas à la tête de la (FIFA), ni à la (CAF). Ce qui peut mettre fin à cette crise, c’est l’adoption des textes. Et puis organiser l’assemblée générale pour mettre un nouveau comité exécutif en place. Maintenant, vous dire ce que la Guinée risque. Moi, je ne suis pas à la tête de la (FIFA). Je ne peux pas savoir comment ils réfléchissent. Qu’est-ce qu’ils peuvent dire >>, s’interroge-t-il.
Sur la même lancée, il a préféré aller plus loin, en s’interrogeant: << ce qu’il faut se poser comme question. C’est pourquoi, à chaque fois quand un président d’une Fédération quitte, il pense que c’est la fin du monde. Il pense qu’ il n’y a que lui qui doit revenir. On a vu l’ancien président qu’on a remplacé. Quand on m’a enlevé je suis parti. Attendez, il y a beaucoup de guinéens qui peuvent être présidents, il y a beaucoup de guinéens qui peuvent être membres d’une fédération, il faut penser au football. Il ne faut pas que les mêmes personnes pensent que si ce n’est pas eux le football ne peut pas avancer. Et, nous étions là, avec les membres de la Fédération. Donnez-moi un seul terrain que nous avons construit dans ce pays ? Donnez-moi un terrain synthétique que nous avons fait ? Alors que la FIFA nous envoie de l’argent, 11 millions de dollars, qu’est-ce qu’on en fait avec ? >>.
À propos de l’élection par liste, Amadou Diaby dira : << Aujourd’hui, la (FIFA) vient de mettre à Kinshasa le comité de normalisation pour une précision, dans un pays où il y a plus de 100 millions d’habitants. Il n’y a que (4) personnes qui dirigent la Fédération dans un pays de 100 millions d’habitants pour vous informer. Alors, ils ont adopté les textes dont aujourd’hui nous on refuse. Aujourd’hui, il y a une liste d’élections qui a été adoptée vous pouvez vérifier. Le problème c’est quoi ? C’est que tous nos compatriotes se mettent au-dessus. Depuis 2019, on est dans le même problème, dans la même guerre. Arrêtons d’écouter les gens qui ne peuvent plus mener ce football en avance >>, conclut l’ancien vice-président de la Féguifoot.
Alsény Savané pour avenirguinee.org
625-21-04-05