C’est un fait qui suscite de vives réactions. Il s’agit de la mise enceinte d’une jeune fille détenue en prison par un autre détenu à la maison d’arrêt de Siguiri.
Selon les témoignages, les faits se sont produits dans la cellule numéro 8 placée à quelques microns de la cale des femmes. Ce, sous l’œil du régisseur de cette maison carcérale.
C’est dans une chambrette composée d’un matelas de deux places et d’un ventilateur que ces détenus prennaient rendez-vous.
Surpris de cette situation, le ministre de la justice garde des sceaux et des droits de l’homme, en tournée à l’intérieur du pays, n’a pas tardé à gronder les responsables de cette maison d’arrêt de Siguiri.
Avec un ton de lion, Alphonse Charles Wright s’interroge » vu tout ce qui se passe ici, est-ce que vous pouvez me dire qu’il y a réellement un chef ? ».
Ainsi, il rajoute que » Celui qui a fait ça et lui et le régisseur vont être poursuivis pour viol et complicité de viol. Les femmes sont privées, elles ne donnent jamais leurs consentements parce qu’elles sont détenues…», a-t-il dit.
A Siguiri comme dans presque la totalité des prisons du pays, pour bénéficier d’un bain de soleil chaque détenu doit payer une somme allant de 300.000 GNF à 3.000.000 GNF.
Aux dernières nouvelles, le régisseur et le gardien chef ont été traduits en justice en flagrant délit pour les faits mis à leurs charges. Et, le ministre a aussi annoncé leurs radiations définitive dans les effectifs des services de la garde pénitentiaire du pays.
Malheureusement pour cette dernière, après avoir passé neuf mois de grossesse dans des conditions peu reluisantes, le nouveau-né n’a pas survécu.
Abdoul Karim Touré et Mamadama Dix Camara pour avenirguinee.org