Le décès de Mohamed Camara est survenu hier, vendredi 26 juillet 2024, dans la prison civile de Coyah, dans des conditions très difficiles. Malgré toutes les démarches entreprises pour obtenir sa libération, ni le plaignant ni le procureur n’ont accepté de le libérer jusqu’à sa mort en détention.
Selon son beau-père, qui a contacté notre rédaction, il a expliqué dans quelles circonstances Mohamed Camara a été emprisonné jusqu’à son décès.
« Mohamed est décédé à la prison civile de Coyah hier vendredi aux environs de 21h00. Un jour, sa femme, qui était en train de cuisiner, a mis le feu à un pneu. Le feu a pris le pneu avec force, et elle l’a jeté dans la cour. Le feu s’est propagé jusqu’au magasin d’un monsieur, endommageant une partie de sa boutique. Ce monsieur a refusé de pardonner et a fait emprisonner Mohamed. Tout le monde a plaidé pour sa libération, et sa famille a proposé deux parcelles de terrain et une somme d’argent pour qu’il accepte de le libérer. Malheureusement, il n’a pas accepté, même les religieux sont intervenus auprès de lui et du procureur, mais ils n’ont pas accepté. »
« Lorsqu’il y a eu l’incendie, Mohamed est rentré précipitamment chez lui parce qu’on lui a dit que son enfant était dans la maison, et il a été gravement brûlé. Il est allé en prison avec des blessures, mais malgré tous les efforts pour le soigner, cela n’a pas été fait. Et là où il était détenu, non seulement il était malade, mais aussi dans des conditions très difficiles. Le plaignant ne lui rendait même pas visite. Hier, il est décédé », regrette-t-il.
Après son décès, des gens en colère ont saccagé la maison du plaignant en question. Aujourd’hui, la famille de Mohamed Camara a refusé de recevoir le corps pour l’enterrement, souhaitant faire toute la lumière sur cette situation. Le plaignant et sa famille ont fui depuis hier.
Affaire à suivre !
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org