Le ministère de la sécurité et de la protection civile est au centre des accusations de la part d’une entreprise de construction et de rénovation dénommée ‘’ Vision PUB’’. Cette dernière, à travers son fondateur, dit constater un ‘’ refus catégorique’’ du département de Bachir Diallo, de payer les frais de sa prestation.
Après plusieurs démarches sans suite, Alkaly Camara s’est confié à la rédaction d’avenirguinee.org. L’homme d’affaires, contacté pour faire de ce ministère un département attrayant, à travers ses logos et statuts, pour un montant de plus de 400 millions de francs guinéens, Alkhaly Camara n’a toujours pas reçu son paiement. Il accuse les responsables de faire la sourde oreille face à ses nombreuses réclamations.
« Ils m’ont appelé pour que je fasse un travail pour eux, pour que l’endroit soit beau, parce que c’est le monde qui vient là-bas. Si le ministère est identifié, avec les logos, les statuts à l’appui, les gens se rendent compte que c’est le lieu de travail de la police, c’est à cause de ça, ils m’ont remis un bon de travail pour que je puisse embellir le lieu avec les logos, les statuts. Et, cela date depuis 2020. Ils m’ont dit quand le travail est fait, ils vont me payer. Depuis que le travail est fait, même ceux qui m’ont dit de faire le travail, quand tu pars pour les rencontrer, il n’y a pas d’accès. S’ils ne sont pas en réunion, ils sont en rendez-vous. C’est comme ça la situation traîne, j’ai fini avec le travail, j’ai envoyé les matériels, ils m’ont remis le bon de réception, je leur ai envoyé le bon de livraison, le chef matériel a signé et la direction aussi a signé, ils ont reçu le bon de commande ils ont signé ça aussi », dit-il d’entrée.
A en croire notre interlocuteur, ce travail a été effectué sous le leadership de l’ex ministre Albert Damanthan Camara. Ainsi, suite au coup d’Etat survenu le 05 septembre 2021, tout a chamboulé. Par contre, il souligne avoir adressé de nombreuses lettres à l’actuel ministre Bachir Diallo.
« Au moment où nous étions sur la phase de paiement, le coup d’État est venu. Et, quand le coup d’État est arrivé, le nouveau ministre, je lui ai adressé une lettre, je lui ai dit que mon problème était là, je voudrais qu’on se rencontre. Le ministre m’a dit, si c’est à cause de ton argent, envoie-nous les papiers pour que je puisse t’envoyer à la direction technique. J’ai envoyé les papiers ils n’ont rien dit, j’ai envoyé une à deux reprises, toujours rien », regrette le PDG de Vision Pub.
Et de poursuivre, « J’ai demandé une audience pour que je puisse rencontrer le ministre, afin que je lui explique le cas, Il n’a jamais accepté, il ne m’a jamais donné un rendez-vous pour qu’on discute. Je lui ai envoyé une lettre, à mainte reprise, pas de réponse. Je lui ai envoyé une lettre de relance de paiement, deux lettres de demande d’audience, absolument rien du tout.
« Je suis allé rencontrer le secrétaire général Sékou Traoré, je lui ai dit mon problème. Et là, ils m’ont dit de faire un travail ici, chose que j’ai faite. Mais, jusqu’à présent, ils ne m’ont pas payé, ils ne m’ont rien dit de concret. Le secrétaire général m’a dit qu’il n’y a pas de problème, qu’ils ont vu le travail, mais ce n’est pas eux qui ont commandé, donc ils ne vont pas payer. Pourtant, l’administration, c’est la continuité ».
Et de conclure, Alkaly confie qu’il subit la pression des travailleurs qui ont contribué à la réalisation de ces travaux. C’est pourquoi, il appelle le ministère de la sécurité et de la protection civile à se bouger pour payer les frais de sa prestation.
« Le travail, je l’ai fait avec des gens. Et, c’est avec le pre-financement qu’on a fait le travail. Ces personnes-là m’ont amené jusqu’à la gendarmerie. Pour elles, ils ont payé l’argent mais je l’ai mangé. J’étais obligé de rembourser l’argent de ces gens. Si le ministère ne peut pas payer mon argent immédiatement, qu’ils me disent au moins voilà nous n’avons pas d’argent sur place, nous allons payer ton argent petit à petit. Ça va m’encourager aussi avec plus de 400 millions.
Ce n’est pas la guerre, on ne peut pas aller en guerre avec l’État, je respecte les autorités. Mais, le ministre Bachir Diallo doit m’aider pour que je puisse avoir mon argent. Depuis le 14 décembre 2021, même m’accorder un rendez-vous, c’est devenu problème, il refuse de faire ça aussi. C’est quoi son importance ? S’il est là-bas c’est pour nous les citoyens ».
De son côté, le ministère de la sécurité que nous avons approché, a, à travers un de ses responsables, reconnu le non-paiement de ce montant. Cependant, le chef comptable matière et matériel, Sidiki Kourouma a pointé du doigt un ‘’ blocage’’ au niveau de la DAAF. Toutes nos tentatives pour rentrer en contact avec cette dernière sont restées pour le moment sans suite.
A suivre…
Alsény Savané pour avenirguine.net
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