En conférence de presse ce vendredi au siège du porte-parolat du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, ministre en charge des Transports et porte-parole du gouvernement, a clairement exprimé ses ambitions politiques au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Exclu du parti par Cellou Dalein Diallo après son ralliement au gouvernement, le ministre ne cache plus son intention de détrôner l’actuel leader de l’UFDG.
« Il est légitime pour M. Cellou Dalein Diallo de prétendre qu’il peut encore diriger le parti (UFDG), mais le même droit qui lui est reconnu par les textes doit être reconnu à tout un chacun d’entre-nous. Ce que je demande, c’est d’aller au congrès. Comme c’est l’instance qui doit faire la décision, qu’on se soumette à cet exercice là à l’interne. Je ne demande pas autre chose, je dis simplement que je suis candidat et je vais gagner. Si on veut le savoir, allons-y au congrès. Parce que c’est plus simple de questionner les responsables et militants que de s’arcbouter derrière en disant tel est exclu ou non. C’est une fuite en avant », a-t-il déclaré.
Ousmane Gaoual Diallo a critiqué la gestion actuelle du parti, soulignant que lorsque le mandat d’un leader est expiré, celui-ci n’a plus la légitimité pour continuer à agir au nom du parti. Il a également évoqué la nécessité d’organiser un congrès démocratique, transparent et inclusif, pour déterminer la nouvelle direction de l’UFDG.
« Quand vous perdez votre mandat, vous n’avez plus la légitimité ni la légalité pour acter au nom du précédent mandat. C’est un principe démocratique de base. Ce n’est pas parce que vous êtes président de fait que vous pouvez continuer à poser des actes. Si on fait le parallèle avec le Sénégal, ils ont tout fait pour que l’élection intervienne avant la fin du mandat légal du président parce que sinon, ça allait pousser le pays vers une transition. C’est une première chose. Mais tout ça n’est pas observé. Je ferai une communication spécifique sur ça dans les prochains jours. Mais ce qui est clair, nous sommes confiants, nous travaillons et nous sommes convaincus que le Congrès va statuer en notre faveur. Et il n’y aura pas de congrès sans nous. S’ils organisent un congrès, on le fera aussi. De ce point de vue, nous n’avons aucun problème. Le CERAG travaille sereinement. Ils ont leur club de campagne, nous avons le nôtre, on espère qu’il y aura un vote dans des urnes transparentes. Il n’y a que 1000 électeurs, et on fera ça au Palais insha Allah », a-t-il promis.
Cette prise de position marque un tournant significatif dans la politique interne de l’UFDG, où Ousmane Gaoual Diallo s’affirme comme un adversaire sérieux au leadership de Cellou Dalein Diallo. Les prochains mois s’annoncent déterminants pour l’avenir du parti et pourraient voir des changements importants dans sa direction.
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