La drogue Kush fait des ravages parmi la jeunesse guinéenne, notamment au port de pêche de Boulbinet à Kaloum, Conakry. Cette drogue, apparue récemment, est devenue une menace sérieuse, exacerbant les inquiétudes des autorités locales qui tentent en vain de limiter sa consommation.
Jacques Fadé Koivogui, un des consommateurs affectés, témoigne des conséquences dévastatrices de la Kush : « Mon pied est enflé avec de nombreuses plaies qui ne guérissent pas, tout cela à cause de la Kush. Je suis malade et abandonné, sans moyens pour me soigner. La Kush a pris le contrôle de mon corps et je crains pour ma vie », a-t-il confié.
Abdoulaye Barry, un autre consommateur, raconte son introduction à la Kush : « Je ne connaissais pas la Kush, mais un ami m’a convaincu d’essayer. Depuis, je suis pris au piège. Aujourd’hui, chaque maison à Kaloum a son vendeur ou consommateur de Kush », révèle ce jeune.
Les types de Kush varient, chacun avec ses dangers particuliers. Barry continue : « Il y a différentes qualités comme la Kush dure, le Bitabita qui fait dormir instantanément, et le Péden Péden en comprimé, le plus dangereux. La consommation de Kush a transformé notre communauté, affectant même les enfants et les femmes ».
Les conséquences sont dévastatrices non seulement sur la santé mais aussi sur l’avenir des jeunes. Sekhou Oumar Sylla, ancien karatéka devenu consommateur de Kush, exprime ses regrets : « Je n’ai plus de force pour travailler. Je demande au gouvernement de nous aider à sortir de ce cercle destructeur ».
Fatoumata Bangoura, sœur de deux consommateurs de Kush, implore le gouvernement d’agir : « Nos jeunes deviennent fous ou gravement malades à cause de la Kush. Le gouvernement doit interdire cette drogue pour sauver notre avenir ».
Malgré les efforts du gouvernement à travers l’Institut Itinérant de formation et de Prévention Intégrées contre la drogue, la pratique de la Kush persiste, laissant une jeunesse en détresse et des familles brisées.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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