En séjour en Guinée, l’expert du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), principal bailleur du projet PlanetGOLD, a échangé ce vendredi 24 mai 2024, à travers une rencontre, avec des acteurs sociaux impliqués dans la mise en œuvre du projet. Cette rencontre d’échange, qui a regroupé des représentants des départements sectoriels et des ONG, avait pour objectif d’échanger sur le niveau d’exécution du projet sur le terrain et le point focal de ce projet au département de l’environnement.
Dans son allocution, le Coordinateur National du projet PlanetGOLD en Guinée, Ibrahima Sory Sylla, a fait savoir que cette session extraordinaire était une occasion de faire la revue des activités en vue de planifier celles de 2024.
« Aujourd’hui, nous sommes réunis ici à la venue de l’expert, qui est le manager général du projet au compte du PNUE, suite à sa mission de supervision statutaire pour le projet PlanetGOLD Guinée. La rencontre d’aujourd’hui porte sur la revue des activités et la planification des activités à venir pour 2024. Nous avons fait le bilan de 2023 concernant les activités réalisées. Nous allons proposer au comité de pilotage les activités que nous voulons réaliser en 2024 et les dépenses y afférentes. Une fois que c’est validé, cela nous permettra de continuer nos activités sur le terrain. En termes de bilan, l’année dernière, nous avons obtenu l’engagement des parties prenantes parce qu’au début, c’était un peu difficile pour le projet. Nous avons reçu ici l’engagement des parties prenantes à se rassembler autour de la table pour mieux cerner le projet et accompagner sa mise en œuvre. Ainsi, nous avons effectué des missions de cadrage pour identifier, de façon expérimentale, les sites où nous pouvons implanter le projet. Nous avons engagé les autorités locales à poursuivre ou à accompagner nos différentes activités à venir, » a rappelé le coordonnateur du projet.
Pour sa part, l’expert du PNUE en charge du suivi du projet PlanetGOLD Guinée, Inaki Rodriguez, s’est réjoui du niveau de mise en œuvre du projet, appréciant que son institution soit satisfaite du travail abattu par les parties prenantes.
« Mon impression est positive. L’expérience que j’ai acquise après la première année de ce projet est vraiment positive. L’Organisation des Nations Unies pour l’Environnement est satisfaite des progrès obtenus. Il est vrai que le démarrage du projet est très compliqué, il faut toujours une grande équipe et des ressources… Mais maintenant, ce que nous pouvons partager, c’est que le projet est prêt pour démarrer les activités sur le terrain dans les différentes régions minières où se trouvent les orpailleurs. Ils sont prêts à commencer leur soutien aux activités et leurs impacts sur le terrain. Nous remercions les différentes parties prenantes et soulignons également le soutien de notre organisation à la matérialisation de ce projet. Nous avons un grand défi, mais nous sommes équipés pour le relever, » a-t-il exprimé avant d’ajouter que ce projet permettra à la Guinée de formaliser le secteur de l’orpaillage.
« C’est un projet qui apporte un soutien technique et financier à la Guinée, en particulier au secteur de l’orpaillage. Cela signifie la formalisation du secteur de l’orpaillage en Guinée, le soutien financier, l’introduction de la technologie dans les activités d’orpaillage, ainsi que la gestion des connaissances et la communication. L’objectif final du projet est la réduction de l’utilisation du mercure et de ses effets négatifs sur la santé humaine. Ce projet est vraiment important pour la Guinée, car le secteur de l’orpaillage est crucial pour l’économie du pays. Avec le soutien du PNUE et de ses partenaires en Guinée, nous pouvons rendre le secteur de l’orpaillage plus propre, contribuant à l’économie formelle et soutenant la croissance économique du pays tout en réduisant l’impact négatif sur la santé humaine, » a-t-il conclu.
Au nom de son président, El Tiane Koita, le représentant de l’UNOG, Karifa Condé, et point focal à la convention de Minamata, a exprimé toute sa satisfaction par rapport à ce projet en ces termes :
« Si vous remarquez bien, PlanetGOLD Guinée est venu pour aider les orpailleurs, car s’il y a quelqu’un qui utilise le mercure, ce sont nous, les orpailleurs, qui sommes les premiers touchés. Pour mettre fin à cela, il faut des projets comme celui-ci pour diffuser les informations dans toutes les zones minières et sensibiliser les orpailleurs aux dangers liés à l’utilisation de ces produits chimiques. C’est donc un projet que nous apprécions beaucoup. Actuellement, nous travaillons à la mise en place de plateformes regroupant les orpailleurs. Ces plateformes se trouvent sur cinq sites : deux sites à Siguiri, un site à Mandiana, un à Kouroussa et un à Dinguiraye. Pourquoi ces sites ? C’est pour pouvoir regrouper les orpailleurs en groupements d’intérêt économique, pour avoir un contrôle sur eux et assurer la traçabilité de l’or produit sur ces plateformes, » a-t-il exprimé.
À noter que le projet PlanetGOLD Guinée vise à réduire l’utilisation du mercure dans les activités d’orpaillage en Guinée.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981