Du 03 au 06 avril 2024, s’est tenu à Conakry l’atelier de conception des messages, des outils et du matériel d’éducation civique et électorale. Planification opérationnelle des activités CECE avec le MATD. Un projet financé par l’USAID mis en œuvre par le NDI et l’IFES.
Spécialiste des questions d’éducation civique et électorale, Mme Seny Condé revient sur l’objet de ces 4 jours de formation.
« IFES a deux volets d’intervention par rapport au programme STEP : On a un volet de refonte et aussi un volet d’éducation civique et électorale. Donc, toute éducation civique et électorale bien réussie, bien mise en œuvre découle vraiment de l’élaboration des outils, des messages et des thématiques d’éducation civique et électorale. Voilà le but aujourd’hui de cet atelier », dit-elle.
Le recensement à vocation d’état civil, la citoyenneté, le civisme, les étapes du processus électoral, le patriotisme sont entre autres les thématiques débattues.
Au sortir de cette formation, elle attend les meilleurs résultats venant des différents participants dans leurs travaux.
« Nos attentes pour les participants sont que à la sortie de cet atelier, qu’ils puissent planifier de bonnes activités qui sont liées à l’éducation civique et électorale, et aussi planifier leur activité pendant la mise en œuvre de leurs propositions qu’ils nous ont soumises. Et nos attentes vis-à-vis de nos partenaires, c’est d’utiliser ces outils pendant les différentes campagnes d’éducation civique et électorale », a martelé Mme Seny Condé.
Représentant le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation au compte du PN-RAVEC, Mory Damas Kourouma, juriste, indique que : « Nous avons fait quatre jours d’intenses travaux de nature à planifier des activités liées à l’éducation civique et électorale allant dans le sens de la préparation des outils de communication de nature à influencer la population pour qu’elle puisse être éduquée dans le cadre électoral. Nous sommes rassurés de la qualité des travaux effectués et de l’apport efficace des participants. Chacun dans son domaine a apporté son possible », s’est-il réjoui.
Mamadi Dramé est le Directeur national de l’éducation civique au MEPU-A. Pour lui, ces jours de travail ont été une opportunité pour sa direction de mettre un accent particulier sur le patriotisme, avant, pendant et après les périodes électorales.
« Pendant ces quatre jours de formation, le partage a été très fructueux. On a vu comment mener les différentes campagnes. On a réfléchi sur les différents thèmes qu’il faut choisir pour les campagnes, les outils qu’il faut utiliser. Tout cela a été consigné dans un document qui sera remis à l’IFES ».
Et d’ajouter : « Nous en tant qu’acteur, on a apporté notre contribution. Et, nous en tant que service national d’éducation civique, on a beaucoup mis l’accent sur l’esprit patriotique. Parce que nous pensons que l’un des problèmes que nous avons souvent chez nous est lié au manque de patriotisme. L’accent a été mis aussi sur la sensibilisation de la jeunesse contre les travers sociaux en période électorale », a dit ce responsable.
Pour une inclusion de toutes les couches dans la conception des messages, des outils et du matériel d’éducation civique et électorale, Mme Josephine Koévogui représente la communauté des sourds à cet atelier.
Pour elle, c’est une fierté pour moi de prendre part à cet atelier. Personnellement, c’est ma première fois de participer à de telles formations sur les élections électorales », a-t-elle manifesté.
Ainsi, elle se dit désormais capable de restituer les expériences acquises au cours de ces 4 jours de formation à ses pairs.
« Au terme de ces 4 jours de formation, nous avons compris comment le processus électoral se déroule. À la sortie de cette formation, je serai capable de la restituer à travers une campagne électorale au niveau des personnes sourdes pour leur expliquer comment les élections doivent se dérouler et qu’est-ce qu’il faut faire avant, pendant et après les élections. La communauté des sourds doit aussi être informée au même titre que les autres, car l’élection est un droit pour tous », conclut-elle.
Abdoul Karim Touré, pour avenireguinee.org
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